Quelques jours après avoir reçu à Yaoundé l’ambassadeur de Chine au Cameroun, Paul Biya a effectué le déplacement pour rencontrer son homologue chinois à Beijing. La visite débutera officiellement aujourd’hui avec au programme l’évocation de 40 ans d’amitié sino-camerounaises.
Cette visite, la cinquième de l’ère Biya, se place dans un contexte où de nombreux pays font les yeux doux au Cameroun afin de tisser des relations d’investissement et de coopération pour profiter des richesses que le terroir a à offrir, notamment dans le domaine de l’agriculture et de l’attribution des marchés publics.
Si l’on parle de 40 ans d’amitié entre la Chine et le Cameroun, c’est il y a quelques années que l’empire du milieu est passé à l’offensive en Afrique en général et au Cameroun en particulier, avec de gros investissements dans les infrastructures : construction de routes, de stades et aménagement des zones urbaines, mais aussi avec de nombreux accords signés pour l’exploitation des terres agricoles pour la culture du riz, et des zones maritimes pour la pèche.
En début d’année d’ailleurs, la Chine avait gracieusement offert une enveloppe d’1.5 milliard de francs CFA au gouvernement camerounais pour marquer sa volonté d’accompagner son partenaire face aux grands défis l’attendant.
Cette visite de Paul Biya et de ses émissaires pourrait donc être un coup stratégique du président camerounais : titillé par l’Union Européenne et les Etats-Unis quant à l’organisation d’élections « transparentes », le chef de l’Etat pourrait chercher à se rapprocher d’alliés un peu moins regardants aux droits de l’homme et à la démocratie…
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