Longué Longué s'exprime sur son prochain album
Vous êtes au Cameroun depuis mardi et vous dites vouloir y passer quatre mois. Vos démêlés avec la justice française sont-ils finis ?
Je suis passé à la Cour d'appel le 19 août 2008 et j'ai obtenu l'accord pour effectuer ce déplacement. Je vais pouvoir rester au Cameroun jusqu'en janvier 2009. Depuis que cette affaire de mœurs a commencé, j'ai déjà pu venir au Cameroun trois fois. Donc ça va. Je me comporte bien ; je respecte les délais que l'on me donne et je rentre toujours. Je n'ai pas l'intention d'aller m'installer au Gabon, au Congo ou ailleurs pour fuir la justice. La juge a le dossier et d'ici peu de temps, elle va boucler la procédure. A mon retour, je prendrais connaissance de la décision de la Cour d'appel. Ma base c'est au Cameroun. Quand je dis à mes confrères à Paris que moi, après l'affaire j'irais vivre au Cameroun, ils me prennent pour un fou. Contrairement à beaucoup, ce pays m'a donné la gloire.
Quels sont les projets qui vont meubler votre séjour ?
Je vais faire la promotion de mon troisième album "Examen de conscience " avec le titre " 50 ans au pouvoir ", qui a fait des vagues. Je vais commencé ce dimanche par l'émission Djambo Djambo. Je vais faire les radios et surtout une chose qui me tient à cœur, c'est de renouer avec mes fans de tout le pays. Je vais aller en spectacle à Nkongsamba, Bertoua, Kribi, Ebolowa, Edéa, Bafoussam, Buéa, etc., rencontrer toutes ces personnes qui ne m'ont pas vu depuis près de deux ans et demi. Pendant ce temps, je travaille aussi à la préparation de mon 4ème album. Il est déjà assez avancé. Je demande juste le soutien de ceux qui m'aiment puisqu'il me faut 15.000 euros (10 millions de FCfa environ). On me reproche certaines amitiés avec des membres du parti au pouvoir. Pourtant chacun sait que je suis un artiste engagé, mais quand j'ai eu des problèmes je n'ai vu aucun opposant. Je n'ai reçu aucun soutien, ni une pétition, ni une marche, de ces personnes avec lesquelles je croyais partager le même combat.
Comment va s'appeler votre 4ème album ?
Il y'a deux propositions : " A bas Judas " et " Ecraser le diable ". Au départ je disais " Jésus Ecrase le diable ", mais les gens m'ont conseillé d'enlever " Jésus " pour ne pas froisser les non chrétiens. Pour moi, le diable ce sont les méchants, ceux qui font du mal et qui sont toujours là pour dire que Dieu n'existe pas. Ceux qui pillent les milliards du pays, appauvrissent les autres, sont un démembrement du diable. Je suis devenu plus mature et la prison n'a rien à voir avec. Je suis simplement devenu plus fort après cette épreuve. C'est un album qui sera dansant. Je vais au-delà du Makossa parce que je veux pouvoir vendre ailleurs et pour cela, il faut mettre beaucoup d'ambiance pour accompagner mon côté textes et messages.
Quels sont les artistes qui vont contribuer à "Ecraser le diable" ?
L'album qui a huit titres a été arrangé par Thierry Galion, un antillais. A la guitare, il y'a Toto Guillaume et la basse Aladji Touré. Il y'a le fidèle Dally Kimoko qui a fait le succès du titre " Demander à Dieu ". Ces grands artistes ont déjà joué. Je vais pendant mon séjour au Cameroun travailler sur les chœurs avec Monique Monka, Nono Flavie. Je vais enregistré avec les jeunes choristes pour avoir une couleur chaude et forte du pays. On m'a parlé de Mirian Labelle avec laquelle je veux faire un duo car j'ai écrit et composé une très belle chanson d'amour et on m'a conseillé de la faire avec une femme.
Source: Quotidien Mutations
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