Lisa Mbele Mbong, victime du séisme à Haïti
Elle était tombée amoureuse d'Haïti quelques années plus tôt à l'époque où elle était fraîchement sorti du Collège Smith. Un Mardi après-midi, alors qu'elle assistait à un meeting dans une salle au sous-sol des quartiers généraux des Nations Unies, Lisa Mbele-Mbong avait travaillé à Port-au-Prince en tant que spécialiste des droits de l'homme pendant 3 ans et demi.
Quand les tremblements de terre ont commencé, elle fut la première dehors pour comprendre pourquoi. Elle a marché jusqu'à la vérenda, avant d'être percutée par un bloc de béton qui l'a tuée sur le champ, d'après son superviseur qui n'était pas loin. Comme chaque jour après l'école, son fils de 10 ans, Nady était à l'extérieur du complexe avec leur chauffeur, attendant que sa mère ne termine le boulot.
La mort de Mbele-Mbong pendant le tromblement de terre - alors que ses collègues dans le sous-sols du complexe des Nations Unies ont survécu, d'après ce qu'il a été dit à sa famille - n'a pas été annoncée officiellement. A l'âge de 38 ans, cette femme à l'intellect très marqué et issue de plusieurs cultures était autant à l'aise quand il s'agissait d'interroger des membres d'un gang à propos d'un génocide au Congo ou de simplement nourrir la passion de son fils pour le football.
Elle est l'un des 400 employés des Nations Unies recensés comme disparus ou morts, un chiffre certain d'éclipser et de loin les précédentes pertes graves de l'organisation. Lisa a grandi à Douala, passant ses études primaires à l'école primaire Dominique Savio avant d'aller au Burundi puis passer son secondaire en Europe où son père, Samuel Mbele-Mbong travaillait pour l'Organisation Météorologique Mondiale, une branche des Nations Unies.
Lisa est alors allée aux Etas-Unis où elle a a rejoint l'Université Smith. Apr-Une fois son diplôme obtenu, elle a vécu et travaillé à Washington DC où elle a travaillé pour l'Insutiut National Démocratique.
Par le biais de l'Institut, elle ira à Haïti pour l'organisation des élections. Elle a ensuite rejoint les Nations Unies et travaillé dans de nombreux pays avant de revenir à Haïti, qui avait conquis son coeur. Elle y abandonne aujourd'hui un orphelin de 10 ans.
Traduit à partir d'un article du Washington Post
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