C'est officiel, Samuel fait son retour en équipe nationale. Fâché avec les dirigeants, l'ancien capitaine camerounais avait décliné la convocation pour affronter le Cap Vert, estimant que les conditions n'étaient pas réunies.
Résultat des courses, le Cameroun s'était fait humilier en terre capverdienne, s'inclinant 0 à 2 en n'ayant quasiment rien montré. Il n'en fallait pas plus pour une intervention en haut lieu des instances camerounaises pour faire revenir le meilleur buteur de la coupe d'Afrique des Nations afin d'éviter le record d'une non participation à deux CAN consécutives.
"Sur la demande de la plus haute autorité de la République, j'ai accepté de reconsidérer ma position et de me remettre à la disposition des Lions indomptables, animé par un seul désir, celui de servir mon pays avec la même foi, la même ardeur et la même détermination que ces quinze dernières années", a déclaré l'attaquant camerounais sur son site officiel, confirmant par la même les supputations des médias qui avaient affirmé que Samuel Eto'o avait été reçu par le premier ministre ou le président de la république.
Absent depuis plusieurs mois en sélection pour cause de suspension, Eto'o effectuera donc son grand retour le 14 Octobre face au Cap Vert, et aura la lourde tâche de remonter 2 buts de retard.
Un retour qui est déjà une victoire en soi pour l'ancien joueur de l'Inter Milan et du FC Barcelone. En effet, de leader incontesté défendu par la fédération en 2010 après les diverses débâcles, Samuel Eto'o avait doucement perdu de sa stature : critiqué par un journaliste au lendemain de la défaite face au Sénégal, Eto'o avait perdu son self-control et avait menacé ce dernier.
Etant allé à l'affrontement avec la fédération, allant jusqu'à boycotter un match amical pour des primes non payées, l'ancien capitaine des lions avait vécu ce qu'on n'aurait jamais pensé possible le concernant : une lourde suspension pour son rôle dans le boycotte du match face à l'Algérie. Très attendu sur sa réaction, Samuel Eto'o avait alors déclaré vouloir purger sa peine et revenir plus fort en équipe nationale, avant de finalement claquer la porte de la sélection, prétextant des problèmes graves incompatibles avec l'envie de jouer et de bien faire. Pour beaucoup, il n'en était rien : le goléador continuait simplement un bras de fer initié avec la fédération il y a plusieurs mois.
Appelé par les plus hautes instances, le Cameroun ayant perdu, il semblerait qu'Eto'o aurait gagné son duel, comme Patrick Mboma ou Roger Milla avant lui, qui ont eu droit aux interventions présidentielles.
|
