Le Cameroun pointé du doigt par Transparency International
(27/10/2010)
Classé 146e sur 178 lors du dernier rapport de l'ONG avec une note de 2,2 sur 10, le Cameroun a fait l'objet de recommandations fortes.
Par Redaction Bonaberi.com
L'ONG Transparency International vient de publier son rapport sur la corruption avec comme d'habitude le classement des pays les plus corrompus, classement dans lequel le Cameroun occupe la 146e place avec une note de 2,2 sur 10.
D'après l'ONG, qui a appelé à une tolérance zéro envers la corruption comme priorité dans le cadre des réponses apportées au crises mondiales, « tant que le Cameroun n'aura pas mis sur pied une stratégie de lutte contre la corruption, il ne peut pas s'en sortir. Une autorité indépendante du point de vue politique et matériel doit être mise en place ».
On comprend donc que la Commission nationale anti-corruption (Conac) créée par le chef de l'Etat en 2006 ne remplit pas selon TI les critères d'un organisme ayant toutes les clés en main pour lutter efficacement contre l'un des maux qui gangrène le Cameroun.
En effet, d'après Me Akere Muna, « La Conac n'est pas un organisme indépendant ; l'indépendance repose notamment sur le mode de désignation des membres de l'organe de lutte contre la corruption, la qualité des personnes choisies et l'autonomie financière de l'organe ».
Dans la pratique, la Conac rend compte au chef de l'Etat et reçoit des subventions gouvernementales ; il est en effet difficile de parler d'organisme réellement indépendant.
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