Henri Eyebe Ayissi à l'ambasade du Cameroun en France
En déplacement en France pour la 36e conférence de l’Unesco, le ministre des relations extérieures Henri Eyebe Ayissi, accompagné de la ministre de l’enseignement de base Hadidja Alim et de l’ambassadeur itinérant Roger Milla, a rencontré la diaspora camerounaise à l’ambassade du Cameroun en France.
Une rencontre pendant laquelle le ministre est revenu sur l’actualité politique camerounaise, paraphrasant le président réélu Paul Biya sur l’unanimité du scrutin et sur l’état de la démocratie qui au Cameroun, déclarant notamment que les observateurs avaient salué la tenue d’une élection sans accrocs ni anicroches.
Une rencontre pendant laquelle le ministre avait confirmé la volonté du gouvernement et de Paul Biya de tenir les promesses faites au peuple, assurant que les grandes ambitions allaient céder la place aux grandes réalisations avec le lancement de nombreux projets structurants.
Au cours de la rencontre, Henri Eyebe Ayissi en a profité pour affirmer à la diaspora camerounaise le rôle essentiel qui lui revenait dans le développement du Cameroun et son intérêt pour le président, un intérêt manifesté par le décret permettant le vote des Camerounais de l’étranger. Il a invité la diaspora à s’impliquer d’avantage dans les affaires camerounaises.
"Je ne suis pas venu négocier quoi que ce soit avec la France"
Sur l’attitude des différents médias et hommes d’état étrangers, le minrex a mis en avant la fibre patriotique, en invitant à se méfier des informations étrangères, semant le doute en affirmant que si le Cameroun avait beaucoup d’amis, chaque pays défendait d’abord ses intérêts, sous-entendant que ceux qui critiquaient l’élection ne le faisaient pas pour l’intérêt de la démocratie, mais pour des intérêts cachés. Il a par ailleurs affirmé la souveraineté du Cameroun en insistant sur le fait qu’il n’était pas venu à Paris « négocier quoi que ce soit », mais uniquement pour la conférence de l’Unesco.
Pourtant, d’après Mutations, le ministre aurait cherché, sans succès, à rencontre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, et aurait rencontré Jérome Bresson, le conseiller Afrique noire du premier nommé.
Après le discours du ministre à la diaspora, a suivi un moment de questions et de doléances des Camerounais présents. Une séance dominée par des discours de remerciements et de félicitations de Camerounais venus de France, Belgique, Espagne ou Angleterre, qui ont tenu à remercier le ministre pour sa présence et à féliciter Paul Biya pour sa victoire. Quelques doléances ont tout de même été transmises, le cas de la double nationalité revenant plusieurs fois.
D’autres questions, comme la faible présence diplomatique camerounaise à l’étranger, qui se constate par un abandon des ressortissants camerounais, la difficulté de l’obtention des passeports, la place de la jeunesse voulant rentrer au pays, l’ouverture de postes consulaires supplémentaires, ont été évoqués par différents intervenants, avant que la rencontre ne se conclue par une séance photos et un cocktail.
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