Ali Bongo, nouveau président du Gabon
Un Bongo pour en remplacer un autre. Ali Bongo a été élu président du Gabon avec
41.73% des voix à l'issue du scrutin. Si André Mba Obame et Pierre mamnboundou
s'étaient déjà proclamés vainqueurs, ils n'ont obtenu respectivement que 25.88%
et 25.22% des voix.
Il est possible que ces derniers saisissent la cour constitutionnelle pour
contester la validité des résultats d'une élection dont la transparence était
remise en cause.
Dès l'annonce des résultats, de nombreux incidents ont éclaté à Libreville, où
des voitures ont été cassées, des discours hostiles ont été tenus envers le fils
d'Omar Bongo, mais aussi envers les Français résidant au Gabon : "Les BLancs, on
va les tuer ! On en a marre de ces Français, il faut les chasser, les tuers !",
ont rapporté des correspondants de l'AFP.
Cercueil symbolique pour Ali Bongo
Un cercueil symbolique pour Ali Bongo a été exposé, cercueil qui en dit long sur
l'unanimité que ne fait pas le nouvel élu, qui de son côté a déclaré qu'il sera
"le président de tous les Gabonais" . "En
ce qui me concerne, je suis et je serai toujours le président de toutes les
Gabonaises et de tous les Gabonais. (...) Je suis et je serai toujours au
service de tous sans exclusive. A tous les électeurs dont je n'ai pu bénéficier
des suffrages, je voudrais qu'ils soient profondément rassurés de ce que je n'en
éprouve et n'en éprouverai aucun ressentiment à leur égard".
Cependant, d'après 20 minutes et Reuters, les manifestations continuent dans
les rues de Libreville. Selon certains témoignages, les militaires qui ont été
déployés pour maintenir l'ordre rentrent dans les maisons et les pillent.
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