Prince Ndedi Eyango
Vous serez en spectacle ce samedi, 13 septembre 2008 à Nkongsamba, pour le lancement des activités marquant la célébration de vos 25 ans de carrière dans la musique. Comment peut-on interpréter le choix de cette ville ?
J'ai pensé qu'il fallait commencer par Nkongsamba parce que, d'abord, mon séjour est très court ; ensuite, parce qu'il s'agit d'une promesse que j'ai faite aux populations de cette ville. Je me suis par ailleurs dit qu'il fallait bien que je commence chez "moi", puisque c'est dans la ville de Nkongsamba que j'ai commencé mon aventure dans le show-biz. Le spectacle de samedi prochain et d'ailleurs gratuit. C'est en effet le seul cadeau que je puisse offrir au public de cette ville, qui, pour moi, est mon premier public. Nkongsamba est donc une ville qui m'a tout donné. C'est elle qui m'a vu naître, qui m'a élevé et qui m'a fait grandir. Je lui dois donc tout, et c'est l'occasion de faire revivre cette ville tout en donnant l'espoir aux jeunes.
Après l'étape de Nkongsamba, quel est donc le programme de votre tournée au Cameroun ?
Pour l'instant, je m'en tiens à Nkongsamba. Je reviendrai cependant plus tard, en décembre ou en février, pour organiser des spectacles à Douala, Yaoundé et dans certaines autres villes du Cameroun. Après Nkongsamba, je dois retourner aux Etats-Unis le 21 septembre prochain, pour une série de spectacles qui m'attendent de ce côté-là.
Il se dit que la célébration de vos 25 ans de carrière avait déjà débuté à Paris (France) il y a quelques mois. Comment les choses se s'était-elles passées là-bas ?
Au niveau de l'organisation, c'était quelque chose d'exceptionnel. La structure qui a assuré l'organisation du spectacle qui s'est déroulé à Nanterre avait mis beaucoup de moyens en jeu, environ 40 mille euros environ. Des aînés comme Manu Dibango sont venus me soutenir à cette occasion. C'est toute cette mobilisation qui m'a encouragé à revenir également proposer quelque chose aux Camerounais. Mais les spectacles que je prévois de faire à Yaoundé et Douala, par exemple, ont été ajournés parce que les sponsors tardent à adhérer véritablement au projet. Aujourd'hui, il est en effet très compliqué d'organiser un spectacle sans l'appui des sponsors. Heureusement, pour le rendez-vous de Nkongsamba, Orange Cameroun nous a apporté le soutien qu'il faut.
Vos fans des autres villes du Cameroun auront-ils la chance d'avoir des spectacles gratuits comme ceux de Nkongsamba ?
On ne peut pas mettre en question une offre qu'on fait à une personne au détriment d'une autre. J'ai tenu compte de plusieurs paramètres avant de décider d'offrir un spectacle gratuit à Nkongsamba. D'abord, les populations de cette ville n'ont pas les mêmes moyens que celles des grandes métropoles comme Yaoundé et Douala. Là-bas, ce sont des jeunes et des agriculteurs pour la plupart. Et comme on le sait, l'agriculture ne rapporte plus grand-chose de nos jours. Le café ne se vend plus comme avant. Conséquence, la pauvreté est la chose la mieux partagée dans cette ville. Le spectacle de samedi est donc une offre que je fais de tout cœur. Ailleurs par contre, ce ne sera pas forcément le cas.
Que prévoit donc le plateau à Nkongsamba ? Allez-vous vous y produire tout seul ?
Je ne serai pas seul. Il y a une dizaine d'artistes camerounais qui m'accompagneront. Junior Eyango, Marol, Fingon Tralala, Papa Zoé, Narcisse Pryze et Germaine Labelle, pour ne citer que ceux-là, ont décidé de célébrer avec moi ces 25 années de musique.
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Source : Tout Cameroun
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