Une session extraordinaire de l’assemblée nationale s’est déroulée Mercredi à Yaoundé, avec notamment au centre des débats le droit de vote pour les Camerounais de la diaspora, un droit souvent réclamé par les Camerounais résidant à l’étranger.
Dans un contexte peu apprécié par les députés, à l’image de Fobi Nchinda Simon, député Sdf : « Nous nous doutions que serions convoqués pour une session extraordinaire. Mais nous nous attendions à mieux. Ces deux textes auraient pu passer même lors de notre session de mars dernier. Pourquoi avoir attendu que celle de juin s’achève pour les introduire, alors que nous n’avons examiné que cinq projets de loi dont quatre ratifications ? », a-t-il déclaré d’après Mutations, avant de déclarer que le gouvernement naviguait à vue.
Il devrait donc être possible pour les Camerounais résidant à l’étranger de voter lors des élections présidentielles et lors des référendums ; une avancée jugée insuffisante par beaucoup, notamment sur le fait que ceux ayant acquis une autre nationalité ne pourront pas voter, la double nationalité n’étant pas autorisée au Cameroun.
Autres points d’ombre soulevés notamment par l’opposition, c’est le cadre d’application de cette loi : telle qu’elle est formulée, cela voudrait dire que ce serait le gouvernement et non Elecam qui serait responsable de la création de bureaux de votes dans les différentes régions du monde où vivent les Camerounais : on craint donc une répartition biaisée de ces bureaux en fonction des volontés du gouvernement représenté par les consuls et ambassades.
Pour les députés du RDPC, ce projet de loi constitue une avancée indéniable et marque la volonté de Paul Biya de promulguer la démocratie au-delà des frontières camerounaises.
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