Sur l’axe Loum-Tombel-Kumba, il ne s’écoule pas cinq minutes sans qu’on ne voit des engins lourds transportant pour la plupart du gravier passer. Ce gravier est extrait d’une carrière séparant les arrondissements de Loum et de Tombel dans le Sud-ouest du pays, et servira à la réfection de l’emprise qui dessert la ville de Kumba.
Dans le quartier « Three corner » comme à l’intersection des deux voies menant l’une au centre ville de Tombel et l’autre à Kumba, la route est en plein chantier et du gravier noir y a été répandu après le nivellement.
C’est à ce carrefour que sont garés deux Caterpillar utilisés par la société Genicam, adjudicataire du marché de ré-aménagement de la route Loum-Kumba via Tombel. Tout à côté, deux riverains employés à de petites tâches dans le cadre desdits travaux causent. « Les responsables de Genicam se trouvent à ce moment à Kumba. Je ne pense pas que vous allez pouvoir les rencontrer, c’est mieux de revenir lundi », nous conseille l’un d’eux.
Néanmoins, nous apprenons que la commune rurale de Tombel, aidée par le Feicom (un fonds qui vient en aide aux communes) dans le cadre de ces travaux de réaménagement, s’occupe uniquement du centre ville. Les autres tronçons, notamment celui reliant Ngabe - premier quartier de Tombel quand on vient de Loum - à Banguem, relèveraient de la seule compétence du ministère des Travaux publics.
A Tombel, les populations, dans leur immense majorité, pensent que ce chantier de maintenance routière commencé le 08 avril 2009 a un impact positif et significatif sur leur vécu quotidien. Il y a tout juste quelques mois, se souvient Germain Sandjo, conducteur de moto-taxi à Tombel, cette pénétrante était jonchée de nids de poule et de trous. « Le trajet entre Loum et Tombel durait près de 40 minutes. Aujourd’hui, avec les travaux réalisés par Genicam, on le parcourt en 20 minutes », explique-t-il.
Cependant, la satisfaction apparente qui anime ces riverains s’estompe aussitôt que l’on évoque la durée de l’ouvrage en cours de réhabilitation. Pour beaucoup, la route va se dégrader à la tombée des premières pluies, à moins que des rigoles soient bien aménagées pour le drainage des eaux.
Jeudi dernier, raconte par exemple Mesumbe Elwis, après la pluie torrentielle qui s’est abattue à Tombel, des nappes d’eau ont traîné sur ladite route. « Cette route me semble aussi étroite. Deux camions ne peuvent pas se croiser sur cette route », déplore M. Mesumbe. Les travaux en cours à Tombel, Loum et Kumba ont été engagés afin que la route passe en permanence entre ces trois villes.
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