Retour à la case départ pour Rigoberte Mbah : la joueuse de football camerounaise évoluant en France ne semble pas en avoir fini avec les tracas administratifs, puisque le tribunal administratif de Lille devrait une nouvelle fois annuler son arrêté d’expulsion, remettant la Camerounaise exactement dans la même situation qu’en Mars dernier, soit il y a 6 mois.
En effet, en début d’année le tribunal administratif lillois avait annulé l’arrêté d’expulsion visant la Camerounaise et invité le préfet à lui fournir un titre de séjour temporaire afin qu’elle puisse se constituer un dossier de demande en bonne et due forme ; une victoire qui n’avait pas été savourée bien longtemps puisqu’en Juin, la nouvelle demande avait été rejetée et Rigoberte avait de nouveau reçu une invitation à quitter le territoire.
Un cycle harassant qui ne décourage pas pour autant la Camerounaise qui a déclaré à Nord Eclair garder le sourire : « J'ai confiance. Je prie et Dieu m'envoie tout ces gens pour m'apporter du soutien »
Pour le Procureur de la République, qui s’est prononcé lors d’une audience qui s’est tenue mardi, il y a « un défaut de motivation de rejet de la demande de carte de séjour temporaire. Le refus est entaché d'illégalité. » Pour ce dernier, le juge administratif doit demander au préfet d’effectuer un réexamen de la demande de titre de séjour de Rigoberte dans un délai de deux mois.
Pour Me Lequien, l’avocate de Rigoberte Mbah, sa cliente est victime de sexisme : le préfet aurait été disposé à la régulariser avant de changer de fusil d’épaule à la découverte de l’existence de ses deux enfants au Cameroun. « eprocherait-on à un joueur de foot de Ligue 1 d'être venu en France sans ses enfants ? Non, parce que c'est un homme ! », a-t-elle déclaré, précisant par ailleurs que c’était justement pour subvenir aux besoins de ses enfants qu’elle s’était installée en France.
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