"Quelque 12.000 Nigérians, originaires de l'État de Borno pour la plupart, qui ont fui au Cameroun à cause des attaques contre leur communauté, ont commencé à rentrer chez eux", a déclaré Sani Datti, porte-parole de l'agence nigériane de secours (NEMA), dans un communiqué.
"Les réfugiés sont actuellement contrôlés par les services d'immigration. Pour l'instant, la NEMA a reçu 1.121 réfugiés des services d'immigration" au poste de Sahuda, au sud de Mubi, dans l'Etat d'Adamawa (est), a-t-il précisé.
La NEMA, chargée de l'accueil de ces réfugiés, leur fournit notamment de la nourriture et des soins de santé. Un responsable proche du dossier, basé à Abuja, la capitale du pays, a affirmé que ces réfugiés avaient été expulsés.
Les autorités camerounaises n'ont cependant pas confirmé cette information pour le moment. "Ils ne reviennent pas de leur plein gré, ils ont été expulsés du Cameroun", a-t-il déclaré sous couvert d'anonymat, ajoutant que leur nombre pourrait même grimper à 17.000.
Ces expulsions "sont clairement une conséquence de l'intensification des activités des insurgés (islamistes) au Cameroun", a précisé le coordinateur de la NEMA pour le nord-est du Nigeria, Mohammed Kanar. Entre le 12 et le 25 juillet, la région de l'Extrême-nord du Cameroun, frontalière des fiefs nigérians de Boko Haram, a été visée par cinq attentats-suicides - dont trois dans la capitale régionale Maroua - ayant fait au moins 44 morts.
|