Sandrine Kenfack, Victorine Massa, Sylvie Manga, Angèle Etoa, Evelyne Bopda et Henriette Emia, six jeunes filles âgées de 16 à 30 ans ont été appréhendées vendredi dernier par la Brigade de recherches de Bonanjo 1 à Douala. Ceci, suite à la plainte de William Fotso, propriétaire d’un magasin de friperie à la Zone industrielle à Bassa. Chargées de trier les vêtements dès leur sortie des ballots, ces filles aux visages d’ange à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, ont raconté leurs techniques de vol devant le commandant Julien Zé Akam interloqué.
"Quand je suis arrivée dans l’entreprise, il y a trois mois, une collègue, plus ancienne, m’a demandée le lendemain si j’avais pris. J’ai dis non et elle m’a amenée aux toilettes pour me montrer comment toutes les autres procédaient pour voler des vêtements. Pendant le travail, on repérait de belles pièces, des slips, culottes et petits tee-shirts. Ensuite, on allait aux toilettes pour plier, emballer dans le plastique et l’introduire dans le vagin. Comme ça lors de la fouille la dame chargée du contrôle ne voyait rien", explique Sandrine Kenfack, l’une des jeunes filles mises en cause dans la plainte.
Elle précise cependant que, pour celles qui avaient des difficultés à utiliser efficacement cet orifice, une autre solution était envisagée. Une technique que présente Victorine Massa, une autre accusée: "J’ai accouché, il y a quatre mois. Donc je ne pouvais pas voler par le vagin. Lors du contrôle, je serrais très fort les vêtements que je prenais entre mes fesses.
Et comme le contrôle ne se fait que par devant, la dame ne voyait pas ce que j'avais derrière". Pendant plusieurs mois, deux fois par jour lors de la pause de midi et à la sortie de 17h30mn, comme dans une termitière, les six employées de M. Fotso ont régulièrement fait sortir des habits par ces deux moyens. Mais leur agilité a fini par attirer l’attention du propriétaire qui a constaté que certains ballots, que l’on devait acheminer au marché, n’avaient plus le même poids. Ce vendredi 21 octobre 2005, avant la pause de midi, une fouille particulière a été organisée. Pour la première fois en dehors des sacs, d’autres espaces intimes ont été visités. Au total sept culottes, cinq tee-shirts et six slips ont été trouvés.
Source : Quotidien Mutations
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