Avec 300 nouveaux cas par an, la lèpre est loin d'être disparue au Cameroun. Zoom sur une léproserie de Douala, celle de Dibamba
Par Redaction
Un jeune lépreux de la léproserie de Dibamba
Avec 300 nouveaux cas par an au Cameroun, la lèpre qui est certes en recul est
loin d'être éradiquée. La léproserie de Dibamba regorge de malades qui ont
souffert de la lèpre et choisi de ne pas retourner dans la société, de peur
d'être jugés. Certes handicapés, la plupart des lépreux qui y vivent se sont
construit une vie et ont même réussi pour certains à se trouver un métier.
Moïse Mboune par exemple qui a choisi de demeurer dans la léproserie, est un
artisan vannier. Et même si les temps sont durs, cet honorable monsieur affirme
se débrouiller : "actuellement je me débrouille, si j'ai des clients surtout.
Actuellement comme il manque de l'argent, même celui qui gagne pleure". De
même, Louis Mbog Mbog a fondé une famille et grace au médecin de la léproserie,
travaille aujourd'hui comme infirmier.
Mais la léproserie de Dibamba n'est pas constituée que d'anciens lépreux, car de
nouveaux cas font leur apparition, 25 par an selon la Soeur Carmen, le médecin
chef de la léproserie. Le Gouvernement qui s'était fixé comme objectif
l'éradication totale de la lèpre depuis 2000 a raté le coche, mais octroie tout
de même une aide d'insertion aux anciens lépreux.