Elle avait subtilisé le bébé de sa voisine. Mais mal lui en a pris puisqu'elle a été appréhendée par les forces de l'ordre.
Rachel Etamba, la voisine de Ngo Bilong au quartier Mbankolo raconte le film de l’arrestation : « Je suis allée lui rendre visite vendredi. J’étais accompagnée de ma tante. Puisque pendant que nous étions enceintes, nous échangions de temps en temps. Elle a donc envoyé sa nièce m’annoncer qu’elle a accouché. Mais lorsqu’elle nous a dit que l’enfant n’était âgée que d’un jour, nous avons eu des doutes ».
Une fois revenue chez elle, Rachel Etamba se rend au marché de Mokolo et partage son embarras avec les revendeuses. Celles-ci l’informent de la disparition, jeudi, 13 février d’un bébé dans ce même marché. « Je suis rentrée chez moi et je l’ai dit à mon mari. Lui et moi, nous nous sommes rendus ce matin (samedi) à la brigade de Mbankolo. Le commandant de brigade a désigné deux gendarmes pour nous accompagner chez Ngo Bilong, où nous avons retrouvé Rosalie Ngo Tang », ajoute-t-elle.
Jacqueline Ngo Bilong qui ne nie pas son acte, explique qu’elle l’a posé pour aider la mère de l’enfant. « Elle m’a dit qu’elle vit très mal chez son gars. Elle m’a même avoué qu’elle a des dettes qu’elle n’arrive pas à rembourser. J’ai donc pris le bébé, puisque j’aide régulièrement les personnes en difficulté ». Ngo Bilong n’a cependant pas informé la mère du bébé encore moins Mme Mvogo à qui la mère et l’enfant ont été confiés. « Je me suis dit que j’allais revenir remettre le bébé, c’est pourquoi je n’ai pas averti sa mère. D’ailleurs le lendemain, vendredi autour de midi, je suis repartie à Mokolo, je ne les ai pas vues », déclare Jacqueline Ngo Bilong, qui se contredit par la suite en révélant que « J’ai annoncé à mes voisins et à ma famille que j’ai accouché jeudi ». Elle s’est préparée à accueillir son enfant « J’ai acheté le lait Alma et je donnais le biberon à l’enfant. Je n’avais pas de problème parce que Rosalie Ngo Tang ne pleure pas beaucoup, elle m’avait déjà accepté », avoue-t-elle.
De sources proches de la brigade, Jacqueline Ngo Bilong était en possession d’un dossier médical délivré à l’hôpital de Sag-Bayémé où elle s’est rendue au début de sa « grossesse ». La femme avait ainsi préparé son trousseau pour accueillir son enfant. Le cinquième accouchement de sa vie, selon ses dires : « J’ai une fillette de 9 ans. Les trois autres sont morts », déclare-t-elle. Mais un de ses parents témoigne que Jacqueline Ngo Bilong n’a jamais été enceinte de sa vie et que la fillette dont il est question est plutôt l’enfant de sa sœur.
Samedi à 12h environ, la petite Rosalie Ngo Tang a été remise ses parents, Martine Ngo Tang et Joseph Ombolo, qui l’ont conduite dans un hôpital pour des soins. « J’ai des doutes sur l’état de santé de ma fille, je l’ai d’ailleurs signalé à l’enquêteur », s’inquiétait Joseph Ombolo, venu du village Nkol Seng.
Rosalie Ngo Tang a été enlevée jeudi 12 février dernier au marché Mokolo entre les mains de sa mère venue vendre les vivres frais par Jacqueline Ngo Bilong qui s’est présentée comme une cliente. Après avoir passé plus de cinq heures à côté de Martine Ngo Tang, cette femme de plus de 40 ans s’est échappée avec l’enfant.
Source: Le Jour Quotidien
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