Lorsque les secouristes regagnent le large, les personnes présentes ne retiennent pas leur émotion. Pour la plupart, elles fondent en larmes. Et pour cause. Le responsable des sapeurs-pompiers avoue, en effet, que les fourches dont ses coéquipiers se sont munis n’auront pas suffi à retrouver le corps de la jeune fille.
"Il faut un dispositif respiratoire pour que l’un de nous puisse plonger dans l’eau pour fouiller", confie le chef d’équipe des sapeurs-pompiers à un professeur de la jeune disparue. Visiblement inquiet, l’enseignant n’a malheureusement pas pu identifier son élève. Mais, selon son rapport, l’adolescente serait âgée de 11 ans et inscrite en classe de cinquième au collège Bénédicte. Selon des témoignages recueillis sur place, la petite fille se rendait à l’école accompagnée de son jeune frère, lorsqu’elle a glissé pour se retrouver dans le cours d’eau qui longe le carrefour dit "Bp Cité".
"C’est au niveau de la station Total que j’ai entendu un cri puis un appel au secours, il était environ 8h", témoigne une dame. Il se rapporte par ailleurs que certaines personnes l’auraient aperçue dans sa chute, mais n’auraient pas eu le courage d’affronter le courant d’eau, qui amenait rapidement la victime. Alerté par les témoins, c’est le principal du collège Bénédicte qui aurait appelé les sapeurs-pompiers.
Mais l’arrivée de ces derniers n’a pas suffi à sauver la noyée. Selon les témoins, les parents de la jeune fille se sont disputés sur le lieu de la noyade, le père accusant la mère d’avoir laissé leurs enfants se rendre à l’école sous une pluie battante. Quelques personnes ont cependant déploré la faible implication des sapeurs-pompiers dans ce sauvetage manqué. "Il y a quelque temps, un enfant s’est également retrouvé au fond de ces eaux. Mais quelques hommes du quartier ont retiré son corps. Pourquoi pas une vingtaine de sapeurs-pompiers spécialisés dans le domaine ?", s’interroge, par exemple, Marguerite Sog, une riveraine de "Bp Cité".
Source: Quotidien Mutations
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