Il s'y est rendu, pour répondre à une convocation du chef de la police judiciaire, le commissaire de police principal, Vincent Minkoa. La convocation lui avait été remise tôt le matin par deux inspecteurs de police qui se sont présentés à son domicile au quartier New Bell. Arrivé à la Dppj à 9h, le responsable du Manidem a été délesté de son téléphone portable et mis en cellule sans explication. Il n'a été libéré qu'à 15h et conduit dans le bureau du commissaire Minkoa.
Ce dernier l'a entendu sous procès verbal.
Ce n'est qu'à sa sortie de cellule que Banda Kani a pu informer le leader du Manidem, Anicet Ekane de sa situation. "Réunion séditieuse et conspiration dangereuse contre les institutions de la République", sont les reproches que la police judicaire fait au responsable du Manidem. Il aurait, selon Vincent Minkoa, pris part, le 10 mars dernier, à une réunion afin de planifier une série de manifestations, dont les plus immédiates seraient, selon la police judiciaire, de faire des sit-in devant les ambassades de France et des Etats-Unis à Yaoundé, et devant l'Assemblée nationale pour empêcher les députés de voter un éventuel projet de modification de la Constitution. Une réunion qui aurait eu lieu au domicile de Robert Simo et qui aurait vu la participation de Moukouri Moulema, le secrétaire général adjoint du Sdf, Djeukam Tchameni qui se trouve en France et d'autres leaders politiques. "J'ai répondu au commissaire Vincent Minkoa que c'était de l'affabulation de la part de la police judiciaire du Cameroun et que celle-ci gagnerait à être plus sérieuse dans son travail de renseignement", a confié au Jour, le responsable du Manidem.
Anicet Ekane que nous avons rencontré à la Dppj se dit surpris de ce que se soit l'un de ses collaborateurs qui ait été convoqué et pas lui-même. Il prévient cependant : "je ne vais jamais me rendre à une convocation ni de la police, ni de la gendarmerie, parce que ce qui se passe en ce moment c'est de la diversion. Ceux qui ont tenté de détruire ce pays sont au sein du Rdpc". Banda Kani est la troisième personnalité du Manidem. Son audition à la police judiciaire intervient quelques jours après celle de Aïcha Ngo Eheg et Robert Simo deux activistes que l'on a souvent vu aux côtés de Mboua Massock, lors des manifestations que ce dernier a organisé à Douala, contre la révision constitutionnelle. Ils ont été entendus le mercredi 12 mars 2008 pour le même motif, celui d'avoir planifié des sit-in.
Source: Le Jour Quotidien
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