Il a avoué reconnaître plus d'une cinquantaine d'enfants pour la majorité d'origine camerounaise pour 150 à 200 euros par enfant ; la police parle d'un préjudice d'un millions d'euros
Ce Français d'origine sénégalaise a reconnu lors de sa garde à vue avoir monnayé sa « paternité » sur plusieurs dizaines d'enfants africains, avec comme contrepartie pour lui 150 à 200 euros par reconnaissance, et pour les mères, la nationalité pour l'enfant et un titre de séjour à la clé.
Alertés fin Décembre dernier sur cinq reconnaissances suspectes, les enquêteurs ont perquisitionné le domicile de l'individu et trouvé des documents attestant de la domiciliation de plus de cinquante personnes à la même adresse. Il a confessé contacter les mères sur la voie publique, dans les discothèques ou directement en Afrique.
Plus de quarante mères ont pour l'instant été identifiées : âgées de 25 à 50 ans et essentiellement originaires du Cameroun ; 17 ont été entendues, et ont à la quasi unanimité nié avoir versé de l'argent, affirmant que le prévenu était bien le père biologique de l'enfant. Poursuivies pour « obtention indue de documents administratifs et complicité de déclaration frauduleuse de paternité », certaines des femmes ont avoué toucher plus de 7000 euros mensuels d'allocations et aides diverses : on parle d'un préjudice annuel d'un million d'euros du côté de la police.
Le « père » des enfants est pour sa part poursuivi pour « déclaration frauduleuse de paternité, aide au séjour et complicité d'obtention indue de documents administratifs ».