Les jeunes scolaires détenus, inscrits au centre socio-éducatif bilingue de la maison d’arrêt, attendent avec impatience, la séance de proclamation des résultats séquentiels, d’évaluation du travail et de la discipline. Au quartier des mineurs (principal pôle d’attraction), la salle apprêtée pour la circonstance grouille de monde. 142 élèves sur les 155 sont présents. Ils sont pour la plupart dans les classe de 1ère (03), 3ème (13), 4ème (19), 6ème et 5ème (18) et 89 à l’école primaire.
La solennité de l’événement se justifie par la présence sur les lieux de : l’Association de "Mama Claire" du Relais Enfants Parents du Cameroun (Repcam) et la Fondation Samuel Eto’o Fils. Si pour les jeunes scolaires, le visage de Claire Mimboe Ndi-Samba, présidente du Relais Enfants Parents du Cameroun leur est familier, ce n’est pas le cas pour celui de Me José Mata Mesales, avocat de Samuel Eto’o Fils, qu’accompagnent Jolly Njock et Toura. Le représentant du “ Pichichi ” est venu assister à la proclamation des résultats scolaires des mineurs incarcérés pour le compte du premier trimestre dans une école redynamisée en septembre dernier par le Repcam.
Selon certaines indiscrétions, l’avocat est venu toucher du doigt les réalisations de la structure, en vue d’un partenariat futur avec la Fondation Samuel Eto’o Fils. “ Nous sommes très contentes de l’esprit d’ouverture et de la compréhension de l’administration pénitentiaire qui nous donne la possibilité de pouvoir travailler pour les enfants des détenus et l’assistance des mineurs incarcérés ”, affirme "Mama Claire", la présidente du Relais Enfants Parents du Cameroun.
Le censeur de l’école qui présente à l’avocat du triple ballon d’or africain, l’institution avec ses problèmes et les types d’enseignements dispensés, donne lecture du bilan, des résultats du 1er trimestre et les statistiques. 66 élèves sont admis pour une moyenne générale de 09,14 et un taux de réussite de 47,88%. A l’écouter, l’on apprend que tous les mineurs ne sont pas scolarisés ; leur participation aux cours est de l’ordre de 60%. Raison évoquées : les problèmes de famine et de santé.
Dans une joie à peine contenue, les trois premiers de chaque classe reçoivent de la part du Relais Enfants Parents, des prix venant du rappeur camerounais vivant en France, Pit Baccardi. A la suite d’une visite guidée du quartier des mineurs, Me José Mata Mesales apprécie la bonne utilisation des lits et des matelas offerts aux mineurs incarcérés, par la Fondation Samuel Eto’o Fils. Il reçoit des responsables de l’école un chapelet doléances en fournitures scolaires pour le compte du 2eme trimestre, nutrition, éducation, santé… “ Malgré l’apport du Repcam et du Foyer de l’Espérance, leurs besoins vont croissants ; car on enregistre toujours de nouvelles arrivées ”, avoue le censeur.
Interrogés, les mineurs indiquent qu’ils ont également des préoccupations alimentaires et médicales. Un important lot des médicaments est offert aux mineurs et aux enfants vivant avec leurs mères en prison. Les jeunes détenus scolarisés ont demandé à l’avocat de la Fondation Samuel Eto’o Fils, d’être leur porte-parole auprès du goléador camerounais. “ C’est un homme au cœur d’ange. Nous l’attendons à bras ouverts dans notre école ”, clament-ils en chœur. Prenant congé de ses hôtes, l’avocat signifie son satisfecit et accepte de tout mettre en œuvre afin que le Relais Enfants-Parents du Cameroun et la Fondation Samuel Eto’o Fils, se donnent la main. Pour le bien-être des mineurs incarcérés.
Source: Le Messager
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