Lydia Besong, dramaturge camerounaise
Lydia Besong et son mari ont finalement gagné leur droit d’asile en Angleterre : après un long périple, la dramaturge camerounaise grâce au soutien de nombreux activistes des droits de l’homme et d’artistes britanniques a obtenu le droit de demeurer légalement en Grande-Bretagne.
Menacée d’expulsion, elle avait obtenu en Janvier un répit en obtenant leur sortie de centre de détention en Janvier dernier.
« Le tribunal a reconnu que les activités politico-culturelles de Lydia et de Bernard font qu’ils ne seraient pas en sécurité s’ils rentraient au Cameroun. C’est une victoire importante pour toute personne impliquée dans la volonté d’assurer la sécurité de nos réfugiés », a déclaré Gary McIndoe, de Latitude Law, leur avocat.
Lydia a déclaré être très contente de la décision du tribunal, espérant que ce serait la fin de son calvaire, puisque les services de l’immigration peuvent encore faire appel. Elle a remercié tous ceux qui l’ont soutenue, déclarant qu’elle se sentait désormais en sécurité.
Le directeur régional d’Amnesty International en Afrique, Tawanda Hondora a déclaré : « L’opposition politique n’est pas tolérée au Cameroun. Toute dissension est supprimée soit par la violence, soit par une utilisation détournée du système légale pour réduire aux silence les critiques ».
La toute dernière pièce de théâtre de Lydia, Down with the Dictator, jouée à Manchester et à Buyra, parle du Cameroun, sur des thèmes de pouvoir, censure et corruption politique. Sa précédente pièce, How I became an asylum seeker (comment je suis devenue demandeuse d’asile), a été jouée à travers l’Angleterre.
D’après Michael Morpurgo, l’un des activistes qui a soutenu Lydia tout le long de son combat, « la façon dont on traite les réfugiés n’est que le reflet de ce que nous sommes. Besong a été extraordinairement courageuse dans son combat contre l’oppression et ses talents seraient un grand atout pour nous en tant que citoyenne de notre monde ».
Pour Nkwelle Ekaney, Haut Commissaire camerounais au Royaume-Uni, les assertions du couple sur son insécurité au Cameroun ne sont pas vraies, car le Cameroun respecte les droits de l’homme et les conventions internationales qui « respectent l’intégrité et la dignité de l’être humain ».
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