Lydia Besong, dramature camerounaise vivant au Royaume Uni avec son mari Bernard Batey sont sous le coup d’une expulsion vers le Cameroun par le service de l’immigration. Leur histoire a attiré l’attention de nombreux écrivains, qui l’ont alors relatée dans les journaux.
D’après The Guardian, Lydia et Bernard étaient membres d’un parti d’opposition au Cameroun et ont vécu la répression du régime en place, avant de quitter le pays. Au Royaume Uni, elle a transmis son expérience à travers des pièces, notamment How I became an asylum seeker – comment je suis devenue demandeuse d’asile –, jouée à Liverpool, Londres ou encore Manchester.
Leur demande d’asile refusée, le mari a été arrêté à son domicile Dimanche et a comparu à la Cour de Dallas, à Salford dans la région de Macnhester, avant d’être emmené au centre de détention de Colnbrook afin d’être expulsé. Lydia, qui n’était pas sur les lieux lors de l’arrivée des officiers du service de l’immigration n’a pas été arrêtée.
Ce n’est qu’après la mise en détention de Bernard que son avocat a appris que la demande avait été refusée depuis le 17 Août ; des questions ont fusé sur le fait que personne, ni le concerné ni son avocat n’était au courant de la réponse du service de l’immigration. « Nous sommes révoltés par les agissements des services de l’immigration. Ils connaissent leur décision depuis près d’un mois et pourtant ils ne l’ont communiquée qu’après que Bernard ait été arrêté », a déploré un porte-parole de RAPAR, une association des droits de l’homme.
Au Cameroun, Lydia et Bernard étaient membres du Southern Cameroon’s National Council, un groupe sécessionniste militant pour la séparation entre les Cameroun anglophone et francophone, groupe déclaré illégal par le président Paul Biya ; une injonction d’un juge de la cour suprême s’opposait d’ailleurs à une expulsion du couple, ce dernier considérant qu’ils ne seraient pas en sécurité au Cameroun.
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