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Présidentielle 2018: Questions autour des plateformes de l’opposition
(02/03/2016)
Les formations politiques se sont lancées dans la course à la création des plateformes supposées constituer un obstacle aux ambitions du Rdpc. L’histoire des alliances de l’opposition douche toutefois les espoirs.
Par Rédaction

Trouver une issue politique pour contrer le géant Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), c’est ce à quoi veulent s’employer les partis politiques de l’opposition. Mais voilà, le Cameroun n’est ni la France, ni l’Italie, ni la Belgique où les coalitions poussent comme des champignons. Bloc des gauches, Union sacrée, Bloc national, Front populaire, Tripartisme, Troisième force, Front républicain, Union de la gauche, Gauche plurielle en France par exemple ; Olivier, Arc-en-ciel ou Maison des libertés en Italie ; Orange bleue, Rouge romaine en Belgique. L’opposition des partis se veut de fait timide. Les uns étant férocement opposés à la formation d’une coalition, les autres plutôt prêts à tenter l’aventure, et une autre frange qui parie sur les plateformes.

Ainsi depuis peu, l’espace public voit naitre des plateformes réunissant certains partis de l’opposition camerounaise. La dernière en date est celle que veut créer le parti de la balance. Le Social democratic front a en effet annoncé la future mise en place d’une plateforme qui appelle à la participation des partis politiques de l’opposition. Si rien ne filtre sur l’identité de ces partis, l’on sait tout de même, selon le quotidien un confrère que la plateforme devrait prendre forme en Avril 2016. Selon, le président du groupe parlementaire Sdf au Sénat Jean Tsoumelou «le Sdf initie en ce moment une plateforme des partis de l’opposition et des organisations de la société civile afin de s’opposer à une modification de la Constitution promue par le Rdpc en faveur de son président national. Cette démarche inclusive a pour objectif de donner la position exacte du peuple vis-à-vis des appels qui lui sont attribués par certaines élites du Rdpc».

Cette idée que veut concrétiser le Sdf n’est pas nouvelle. Un tel projet a déjà été mis en branle par le Cameroon People party, le Manifeste Africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie, l’Union des populations du Cameroun (des Fidèles) et quelques organisations de la Société civile. Cette plate forme qui existe depuis 2013, se veut «un groupe de réflexion», non pas une coalition aime à affirmer la Présidente du Cpp Kah Walla. Les appels incessants des ouailles du Président national du Rdpc ont dès lors réveillé ladite plateforme qui a fait une sortie médiatique le 5 février dernier. Le but appelé comme le Sdf à un ralliement « des partis politiques, des organisations de la société civile et tout autre groupe qui combattent la confiscation du pouvoir», dixit Kah Walla




Poids plume

La vague de plateforme qui voit le jour au sein des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition n’est pas sans rappeler celles qui les ont précédées. Des plateformes qui n’ont eu de concret et productif que leur nom. Prenons déjà l’exemple du groupe de réflexion piloté par le Cpp, Le Manidem et l’Upc des fidèles. Ce dernier à ce jour n’a pas de véritable palmarès. Les organisations de la société civile qui le composent et les autres partis politiques ne sont pas véritablement connus. Les meneurs semblent d’ailleurs entretenir le flou sur la composition dudit groupe. Le problème de ce groupe selon le Président de l’Upc des fidèles, Alexi Ndema Same, est en outre que les partis politiques n’arrivent pas à s’entendre sur les lignes directrices de leur regroupement et les positions à tenir conjointement sur les sujets sensibles.

Toujours en 2013, l’on a assisté à la création d’une autre plateforme. « Convergences des forces pures ». Cette dernière était portée par des partis politiques tels que, le Mouvement camerounais pour la sociale démocratie (Mcpsd) de Vincent Sosthène Fouda, le Forum républicain de Roland Romain Kouotou, le Mouvement populaire pour le salut du Cameroun (Mpsc) d’Aboubacar Sidiki le Parti socialiste populaire camerounais (Pspc) d’André Teuabo, l’Union pour un mouvement patriotique du Cameroun d’Honoré Aboh, le Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) de Serge Matomba. Ce groupe se souvient-on bataillait pour l’alternance au Cameroun. Comme les autres tentatives d’alliance de l’opposition celle-ci est rentrée dans les oubliettes. Du moins pour l’instant.

Une autre plateforme qui a également regroupé des partis de l’opposition est le groupe « Touche pas à mon vote ». Celle-ci a vu le jour à la veille des élections présidentielles de 2011 et regroupait notamment les formations politiques telles que le Social democratic front (Sdf), le Cameroon people’s party (Cpp), le Parti pour l’Action du peuple (Pap), le Mouvement progressiste (MP). Cette plateforme entendait dès lors contrôler le déroulement du scrutin dans les bureaux de vote à travers le pays. Les résultats de cette alliance n’ont toutefois pas été véritablement visibles.

Depuis l’instauration du multipartisme au Cameroun, des alliances se sont nouées et dénouées au sein des plateformes de l’opposition sans pour autant aboutir à des résultats concluants. Leur défaut, l’absence de propositions et de projets politiques structurés. Face à ces déboires enregistrés au fil des ans, l’on ne pourrait que rester dubitatif. Peut-être que cette fois sera la bonne. Sait-on jamais?

Par Ben Christy Moudio ( nouvelle expression)


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