Le reste revenant aux associés : Total E&P, Pecten et Perenco. Selon des chiffres indiqués sur le site Internet de la Snh, la production totale du Cameroun a atteint, pour la période comprise entre 2005 et 2007, 93.227.000 de barils de pétrole, ainsi répartis : 32,918 millions de barils pour les associés et 60,309 millions de barils pour l’Etat. Cette production a permis à la Snh de transférer au trésor public, au titre de sa contribution au budget de l’Etat, la somme de 1469, 46 milliards de Fcfa sur trois années. Ce chiffre a été communiqué vendredi dernier au Palais des Congrès de Yaoundé par l’Administrateur directeur général (Adg) de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), Adolphe Moudiki, dans un discours bilan prononcé lors d’une cérémonie de remise des médailles d’honneur du travail au personnel.
Que représente cette contribution de la Snh au budget de l’Etat, au vu de l’enveloppe globale des ventes perçue ces trois dernières années ? Des statistiques fournies vendredi dernier par l’Adg Adolphe Moudiki dans son discours, complétées par des chiffres auxquels Le Jour a accédé sur le site Internet de la Snh offrent quelques éléments de réponse. En 2005, la Snh a vendu le pétrole brut pour 481,1 milliards Fcfa et a reversé 380,7 milliards au trésor public. En 2006, la vente du pétrole camerounais a rapporté 665, 575 milliards Fcfa à la Snh, qui a reversé 549,5 milliards Fcfa dans les caisses du trésor. Les ventes de 2007 ont atteint 700,7 milliards Fcfa et la Snh en a transféré 539 au trésor public.
Cette année, pour les quatre premiers mois de l’exercice 2008 déjà, les transferts de la Snh au trésor se sont élevés à 206,9 milliards Fcfa, pour des ventes de 219 milliards Fcfa.
Les prévisions de transfert étaient de l’ordre de 111, 27 milliards Fcfa, selon M. Moudiki. L’Adg justifie cette hausse par un contexte international globalement favorable. Les cours mondiaux du pétrole ne cessent en effet de grimper. Hier, mardi 8 juillet 2008, le baril pointait à 142 dollars (environ 64 000 Fcfa) sur les marchés internationaux. En comparaison, il fallait débourser un peu moins de la moitié (70 dollars) en janvier 2007, pour acheter un baril de pétrole brut. La Snh tire évidemment profit de la bonne tenue des cours du brut et le montant de ses transferts vers les caisses publiques devrait naturellement croître.
Les perspectives semblent d’ailleurs bonnes. Sept nouveaux contrats pétroliers ont été signés entre 2005 et 2007. L’Adg de la Snh y voit «l’intérêt des compagnies pétrolières internationales pour le domaine minier camerounais». Sur la même période, 14 puits d’exploration ont été forés dans les bassins de Douala/Kribi-Campo et du Rio del Rey. Autre bonne nouvelle, 26 nouveaux puits ont été mis en production, permettant ainsi, observe M. Moudiki, d’«amorcer un léger relèvement de la production nationale ». Ce qui augure « des perspectives heureuses pour l’exploitation pétrolière» au Cameroun.
Source: Le Jour Quotidien
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