Mboua Massock
“ Je maintiens ma position de poursuivre mon combat citoyen à visage découvert. Je ne quitte pas mon peuple, je ne m’éloigne pas du berceau de mes ancêtres. Je refuse de prendre le maquis. ” Mboua Massock ma Batalong qui tient ces propos, a donné un point de presse hier, jeudi 27 mars sur la Place des martyrs au Pavillon du devoir national faisant corps avec son domicile au P.K. 13 à Bassa Douala quadrillé par une escouade de gendarmes. Le combattant qui s’est soustrait des regards depuis le mouvement populaire de revendications sociales transformé en émeutes en fin février dernier, réapparaissait ainsi au public pour la première fois. Après de longues semaines de réflexion, il a pris la résolution de ressusciter le Programme social pour la liberté et la démocratie (Psld) pour accompagner ces combats futurs. Néanmoins, Mboua Massock ma Batalong n’a donné aucune indication ni sur la nature ni sur le chronogramme de ses actions à venir.
Mais “ dans cette œuvre nationaliste de salut qui débute, je suggère que la jeunesse soit aux avant-postes ”, a-t-il précisé. Le “ père des villes mortes ” jette les “ bases d’action de cette synergie citoyenne à charge de hâter l’avènement de cette République citoyenne qui va restituer à notre peuple sa légitimité et sa liberté, à notre pays son indépendance et au citoyen son humanité, sa dignité et sa camerounité ”.
Dans sa “ Lettre non close au peuple de mon pays ” écrite le 27 mars 2008 au Pavillon du devoir national, le nationaliste panafricain engagé rappelle que “ le Cameroun est une propriété dont nous sommes tous des co-héritiers. Sur cette base rien, absolument rien, ne doit nous contraindre à renoncer à quelque part de notre droit de propriété sur ce bien commun. Ce bien précieux qu’est et doit demeurer ce “ Berceau de nos ancêtres ”, cette “ Tombe où dorment nos pères ”. Ce “ Jardin que nos aïeux ont cultivé ”.
Loin du lait et du miel
Pour Mboua Massock ma Batalong, “ aucune qualité de super co-héritier n’existe donc ici ”. Mais, le secrétaire général par intérim du Psld martèle que, “ malgré les méthodes sur tous les plans discutables de sa désignation, nous savons tous qui, pour le grand malheur de mon pays et peuple aujourd’hui, s’impose à notre conseil de famille pour continuer à être administrateur des biens de notre héritage commun que le Cameroun est. ”
A en croire le combattant, l’administrateur de “ notre ” héritage a failli dans le serment qu’il a prêté de veiller en bon gestionnaire du bien commun. “ Or, les faits établissent que chemin faisant, au mépris du testament sacré de nos aïeux et du pacte scellé avec notre peuple par sa prestation de serment, l’administrateur actuel du patrimoine (…) a érigé un mur fortifié qui sépare en deux l’indivisible patrimoine ”, a déclaré Mboua Massock ma Batalong. L’essence de son combat est donc de briser ce mur.
Car, “ cet acte scélérat et odieux est parvenu à isoler par la force et la violence de l’Eden du jardin, ce lieu où justement coulent le lait et le miel, où abondent les fruits les meilleurs et concentrées les terres les plus fertiles, pas moins de 95% des parties prenantes à l’héritage ”, confie-t-il en réitérant que “ celui qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles ”. Il engage donc le peuple victime au combat sans peur pour se libérer de la tribu de ceux qui se sont enrichis sur son dos.
Dans l’ensemble Mboua Massock ma Batalong annonce qu’il sort “ dès maintenant la résistance de l’informel tout en restant résistant ” sous la bannière du Psld créé dans la clandestinité en 1985 et déclaré en 1992. Mais le parti n’a été légalisé que le 21 septembre 1992 sur ordonnance n° 26/Cs/Pca/91-92 de la Cour suprême. Le préfet du département du Wouri de l’époque lui ayant refusé une reconnaissance administrative “ en raison notamment de ce que le mémorandum versé au dossier reprend les dispositions des projets de société des autres partis politiques ”, lui faisait savoir Gilbert Andze Tsoungui ci-devant ministre de l’Administration territoriale (Minat).
Source: Le Messager
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