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Le secteur forestier camerounais dans la tourmente
(20/10/2008)
30% des commandes faites par les Européens et les Américains ont été annulées. Conséquence de la crise financière qui frappe particulièrement l’Europe et aux Etats-Unis.
Par Léopold CHENDJOU
le secteur forestier dans la tourmente
le secteur forestier dans la tourmente


Les effets néfastes de la crise financière qui secoue particulièrement les
Etats-Unis et l’Europe se font déjà ressentir sur les produits d’exportation au
Cameroun. A commencer par les produits forestiers. Selon le Syndicat des
exploitants forestiers du Cameroun, 30% des commandes passées ont été annulés.
Le parc à bois du port de Douala connaît un engorgement sans précédent. Selon
les chiffres du ministère de des Forets et de la faune, les volumes de bois
exportés au premier semestre 2008 sont en nette diminution par rapport aux
performances de 2007. Concrètement, ce volume a régressé de plus de 170 000 m3.
Ces deux indicateurs montrent que la crise financière frappe de plein fouet le
secteur forestier au Cameroun, du moins en ce qui concerne les échanges avec
l’extérieur.



Au cours d’une réunion d’évaluation de l’impact de la crise financière sur le
secteur forestier vendredi 17 octobre à Yaoundé, les membres de cette
corporation ne sont pas passés par quatre chemins pour demander au ministre des
Forêts et de la faune de prendre des mesures qui s’imposent pour sauver leur
secteur d’activité. Les forestiers soutiennent que les jours à venir seront même
plus sombres, car la crise financière est loin de s’estomper. Ils redoutent une
annulation pure et simple de toutes les commandes passées avec leurs partenaires
européens et américains.



Pour les exploitants forestiers, le manque à gagner est considérable. Car,
d’importants fonds ont été mobilisés pour satisfaire la demande des Européens et
Américains. « Les pertes se chiffrent en centaines de millions de Fcfa. Avant
que le bois ne parvienne au port d’embarquement, nous dépensons beaucoup
d’argent. Nous payons les pisteurs, les scieurs, les transporteurs, le personnel
de la base, les taxes. C’est énorme. Et lorsque vous engagez ces frais et que
l’on vous dit que votre partenaire a purement et simplement annulé sa commande,
c’est la mort. Et si par malheur vous avez demandé un crédit dans une
institution financière pour satisfaire cette commande, vous êtes fini…
», se
lamente un forestier.



Le syndicat des exploitants forestiers demande au ministre des Forêts et de la
faune une exonération fiscale afin qu’ils puissent traverser cette période de
trouble. Pour soutenir leur doléance, les acteurs du secteur forestier
soutiennent que les charges fiscales représentent près de 40% de leurs charges.
Elvis Ngolle Ngolle a dit comprendre leur inquiétude. Il a mis sur pied une
commission chargée d’étudier la doléance des forestiers. class="Apple-converted-space"> 

La forêt est une des principales sources de recettes d’exportation au Cameroun.
Avec ses 22,5 millions d'hectares de forêt dont 14 millions de forêt de
production de matières ligneuses exportables et 8,5 millions de forêts
improductives (savanes, steppes et mangroves), le Cameroun dispose du deuxième
massif forestier d’Afrique centrale après la République démocratique du Congo.
Le secteur forestier, qui contribue environ 6% à la formation du PIB génère
actuellement environ 45 000 emplois dont près de la moitié dans le secteur
informel. Le poids du secteur dans l’économie nationale est croissant avec un
volume d’exportation de 152 milliards de Fcfa en 96/97 et d’environ 500
milliards de Fcfa en 2007




L’essentiel de la fiscalité forestière

Les entreprises du secteur forestier sont soumises à deux types de fiscalités : la fiscalité générale, imputable à toute entreprise exerçant sur le territoire, et la fiscalité forestière relative aux opérations de production et d'exportation de produits ligneux. D'après la loi n° 2002/003 du 19 avril 2002 portant Code général des impôts, le montant des taxes, droits et redevances forestières sont déterminés ainsi : 
. La taxe d'abattage : 2,5% de la valeur FOB des grumes la redevance forestière annuelle, assise sur la superficie du titre d'exploitation. Elle est constituée du prix plancher (ventes de coupe : 2 500 Fcfa/ha et concessions : 1 000 Fcfa/ha) et de l'offre financière.
. Les montants dus au titre de la redevance forestière sont fixés comme suit : - ventes de coupe : 2 500 Fcfa/ha – Concessions : 1 500 FCFA/ha – Licences : 1 500 Fcfa/ha – Les droits de sortie des grumes exportées : 17,5% de la valeur FOB
. Les taux de surtaxe à l'exportation de certaines essences en grumes sont fixés comme suit : - Ayous : 4 000 Fcfa/m3 – Essences de promotion de 1ère catégorie autres que l' Ayous : 3 000 Fcfa/m3 – Essences de promotion de 2ème catégorie : 500 Fcfa/m3
. La taxe d'entrée usine : 2,25% de la valeur FOB le cautionnement 
. La taxe de transfert : 100 Fcfa/ha la taxe sur l'inspection et le contrôle des produits à l'exportation : 0,95% de la valeur FOB

Source : Le Messager






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