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L’ultimatum de Ngollé Ngollé à 24 sociétés
(19/02/2008)
Après avoir suspendu 27 sociétés forestières, le ministre des Forêts et de la Faune menace d’appliquer la même mesure à 24 autres entreprises d’exploitation forestière pour exportation illégale du bois.
Par Souley Onohiolo

“ Les sociétés forestières dont les bois ont été saisis au port de Douala en octobre 2007, et qui n’ont pas honoré aux convocations à elles adressées à cet effet, sont suspendues de leurs activités ”. Telle est la teneur d’une des décisions signées vendredi, 15 février 2008, par le ministre des Forêts et de la faune. Elvis Ngollé Ngollé a décidé de mettre – momentanément – un terme aux activités de 27 sociétés opérant dans le secteur de l’exploitation et de la transformation des bois au Cameroun. Ces entreprises qui opèrent dans le sud forestier exportent en effet diverses essences en direction de l’étranger, à partir de Douala. Le ministre Ngollé Ngollé leur reproche d’entretenir le flou sur l’origine, la nature, la quantité et même la qualité des produits ainsi transformés et généralement exportés.

“ La suspension fait suite aux multiples descentes opérées par ses services en octobre 2007 au Port autonome de Douala. Des descentes au cours desquelles il avait été constaté de nombreuses irrégularités dans les activités d’exportation. Le ministre avait demandé à la quarantaine d’entreprises concernées de justifier, dans de brefs délais, les origines des produits à exporter. Face à la résistance, le gouvernement a décidé de sévir et d’interdire toute activité forestière aux entreprises incriminées ” peut-on lire dans le communiqué du ministère des Forêts et de la faune.

Selon nos sources, à peine une dizaine des sociétés forestières ont répondu à l’appel du ministre. Celles qui ont choisi le maquis sont accusées de coupe sauvage et d’exploitation illégale du bois camerounais. La mesure prise par le ministre implique l’interdiction de couper, de traiter, de transporter et d’exporter les grumes et bois débités “ jusqu’à la production des documents exigés par l’administration ”.

Dans une autre décision, Elvis Ngollé Ngollé a publié une 2e vague de 24 entreprises, convoquées à s’expliquer sur les mêmes faits. Les opérateurs économiques désignés, dont les bois ont été également saisis au port de Douala en octobre 2007, ont jusqu’au plus tard le 22 février 2008, pour se présenter à son ministère, munis des justificatifs de provenance desdits produits. “ Après la campagne de sensibilisation et d’explication sur les accords de partenariat que le Cameroun a signés avec l’Union européenne sur l’exploitation, la transformation et l’exportation du bois, le ministre des Forêts et de la faune devait passer à la phase de répression ”, avoue un cadre du ministère. A l’en croire, si le Cameroun ne sévit pas, ou ne s’arrange pas à jouer le gendarme dans ses forêts, toute l’activité sera menacée.

Changements climatiques

Les opérateurs qui excellent dans l’exploitation, la transformation et l’exportation du bois, devront justifier que le bois qu’ils proposent à la transformation ou à l’exportation, provient des forêts légalement attribuées. “ La recréation est terminée. L’entreprise doit absolument prouver d’où vient le bois ”. Les spécialistes affirment que les mesures coercitives du gouvernement camerounais sont adossées sur les effets néfastes des changements climatiques. “ La déforestation sauvage en est l’une des causes. Le gouvernement camerounais a pris des engagements vis-à-vis des partenaires au développement dans le cadre des négociations en cours sur l’Accord de Partenariat volontaire…

Il doit les respecter”, commente un environnementaliste. Pour lui, les sanctions du ministre des Forêts et de la faune rentrent dans le processus d’assainissement des mœurs dans le secteur forestier et faunique.

Au moment où l’activité est abandonnée à des aventuriers et à des “ marchands de tout bord ”, la répression est une occasion, pour le gouvernement, d’affirmer sa détermination à assurer une traçabilité des bois destinés à l’exportation, pour le rayonnement du label Cameroun et son engagement à promouvoir une exploitation bénéfique et durable des ressources forestières. Pourvu, évidemment, que ces mesures ne soient pas que du tape à l’œil comme le font souvent certains membres du gouvernement pour mieux ponctionner les ressources des collectivités avec des bandits à col blanc !



Liste des sociétés forestières placées dans le collimateur du ministre

N° Sigle Raison Sociale
1 CWB Cameroun wood business
2 EGR Ets Grecc. R
3 EJB Ets Ja Bois
4 ESTNO Ste forestière Estno
5 ETF Ets Taguetieu et Fils
6 ETS ARBO LIFE Ets Arbo Life
7 ETS BOLACAM Ets Bolacam
8 ETS ZOK Ets Zok
9 EZA Ets Zinyak Adolphe
10 FZ Fz
11 IBACO Ibaco
12 JDF Ets Dino et Fils
13 NB Nation bois
14 RTLC Rockfield trading ltd Cameroun
15 SCIERIES KASA Les scieries Kasa
16 SENWOOD Senwood Cameroun Ltd
17 SETABO Ste d’exploitation et de transforma
tion agricole et du bois
18 SFSC STE Forestière et des services
du Cameroun
19 SHA Ste des haches et Afzelia
20 TCS Tcs
21 TF BOIS Ets T.F. Bois
22 TRANSCAM Transatlantique Cameroun
23 TRECOM Transport representation commerciale
24 WSS Ets Wood supply and services



Source: Le Messager


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