Le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a publié son rapport 2010 sur le développement humain et le célèbre IDH, Indice de Développement Humain.
Dans ce classement, le Cameroun a perdu deux places par rapport à 2009, passant de la 129e à la 131e place sur 169 pays.
Si le Cameroun se situe dans le bas de classement, l’évolution de son IDH reste en ligne avec les évolutions mondiale et d’Afrique sub-saharienne, ce qui explique sa relative constance au classement.
Une constance qui reste tout de même à interpréter comme un mauvais résultat, les pays moins bien classés devant profiter d’un effet rattrapage par rapport aux pays les plus développés.
Seul point positif dans la note du Cameroun, l’accueil des réfugiés ; le pays de Paul Biya est une terre d’accueil de choix en Afrique pour sa stabilité et surtout où les inégalités entre les réfugiés et les locaux sont minimes ; une qualité qui avait d’ailleurs été saluée par Antonio Gutteres, le Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés lors de sa dernière visite au Cameroun.
Bonne note aussi dans le secteur de l’éducation avec un taux de scolarisation de 52.3%, et des dépenses budgétaires de 2.3% dans le secteur de l’éducation.
On reste tout de même en dessous des objectifs du millénaire pour le développement avec une durée moyenne de scolarisation de 5.9% contre près de 10% attendus.
Les choses sont en revanche beaucoup moins reluisantes dans le secteur de la santé, secteur qui d’après les différents rapports du PNUD s’est fortement dégradé dans les années 90 pour ne plus jamais atteindre son niveau d’alors : avec un budget de 1.3% de PIB, le taux de mortalité infantile (moins de 5 ans) est de 131 pour 1000, avec une espérance de vie de moins de 52 ans – ces deux données ne tiennent pas compte des décès à la naissance. Le Cameroun est classé 165e sur 169 pays d’après le sous indice santé de l’IDH.
Très mauvaise note aussi pour le Cameroun dans les sous-indices de pauvreté – il est calculé en imputant à toute la population les privations subies par les personnes pauvres : difficulté d’accès à la santé, aux produits de première nécessité, à l’éducation – ou d’inégalité de genre : le Cameroun fait partie des 10 derniers pays parmi les pays étudiés.
Le classement de l’IDH
|