Lors des épreuves de physique en série D, d'Education à la citoyenneté et de Géographie.Les deux dernières épreuves étant communes à toutes les séries concernées par l'examen : A, B, C et D.
Au centre d'examen du lycée général Leclerc, quelques minutes après le lancement de l'épreuve de physique, série D, les examinateurs se rendent compte que certains exercices ne portent pas sur le programme des classes de terminale D. Il s'agit de l'exercice 1 et de la partie " électricité " de l'exercice 3. Soit un total de 7,25 points. "Immédiatement, nous avons informé l'Office du baccalauréat ", explique une source bien introduite au secrétariat du centre. Il est décidé de laisser composer les candidats. Selon un inspecteur pédagogique rencontré à l'Office du baccalauréat du Cameroun, certes ces exercices ne portent pas sur le programme de la terminale D, mais ils sont basés sur des cours qui ont été dispensés dans les classes inférieures.
Le sujet de l'épreuve d'éducation à la citoyenneté porte sur un extrait du discours du président de la République, Paul Biya, le 17 novembre 1983, lors du 18ème sommet du Conseil des chefs d'Etats de l'Udeac (Union douanière et économique des Etats de l'Afrique centrale, Ndlr). Parmi les questions posées aux candidats, celle de dire à quel type de coopération appartient l'Udeac et d'en donner " les acquis palpables ". Certains examinateurs ont pensé que le sujet devait plutôt porter sur la Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale), qui correspond à la réalité actuelle.
Ce n'est en rien l'avis de la source au secrétariat d'examen du lycée Leclerc citée plus haut. "J'ai entendu dire que, dans certains centres d'examen, le terme Udeac a été remplacé par Cemac. C'est une erreur. Le sujet ne peut être considéré comme désuet de nos jours, car l'Udeac est aux origines de la Cemac ", explique-t-il. La dernière frayeur est venue de l'épreuve de géographie, dont le sujet s'étalait sur trois pages. Dans de nombreux centres d'examen, des candidats n'avaient pas la deuxième page. Au lycée général Leclerc, il a fallu environ une demi heure pour combler cette lacune. "Il y avait sur place le matériel nécessaire pour faire de nouvelles copies ", explique encore la source. Mais les candidats concernés n'ont pas eu droit à la pause de 30 mn, avant de passer à la prochaine épreuve.
Tous ces incidents ne se sont pas passés sans incidence sur les candidats. " J'ai travaillé sur 12,75 des 20 points en Physique ", lance une élève de terminale D au collège Vogt, le visage empreint d'anxiété. Son camarade qui lui tient compagnie avoue n'avoir pas pu faire mieux. Michel Tientcheu, 17 ans, a composé au lycée général Leclerc. "J'ai pu prendre quatre points dans l'exercice 1 de Physique. Mais le troisième m'a dépassé. En éducation à la citoyenneté, j'ai raté le sigle Udeac. Mais ce n'est pas grave car, lors du cours sur la Cemac, notre enseignant avait survolé l'Udeac. En plus, j'avais lu un document qui m'a été très utile ". Alain Fokanda du collège Vogt, quant à lui, fait partie de ces candidats de série D qui soutiennent avoir traité toute l'épreuve de physique " sans problème ".
Dans un centre d'examen de Yaoundé, un envoyé de mission de l'Office du baccalauréat du Cameroun soutient que: "Généralement, tous les cas pour lesquels les candidats ne sont pas fautifs sont traités à leur avantage. Mais, il faudra attendre la tenue du conseil national des examens".
Source: Le Jour Quotidien
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