L'organisation non gouvernementale Resporters Sans Frontières vient de publier le classement des pays par niveau de liberté de la presse. Le Cameroun, déjà durement jugé par Transparency International pour la corruption a vu son classement passer de la 109e à la 129e place.
Si la situation s'était améliorée, depuis quelques temps au Cameroun, les dernières années n'ont pas parlé en faveur du pays de Paul Biya selon RSF : les emprisonnements de Robert Mintya, Serge Sabouang, les nombreuses fermetures de certains médias – le groupe Equinoxe, Le Messager – n'ont pas plaidé en faveur d'un pays où « [i la publication d'un article jugé diffamatoire peut encore valoir à son auteur [...]un séjour dans un pénitencier] ».
Une situation qu'avait confirmée le ministère des Postes et des Télécommunications avec de nombreux projets de loi touchant jusqu'aux médias en ligne : amendes lourdes, emprisonnement jusqu'à 12 mois dans le cadre d'articles non soutenus par des preuves matérielles.
Et surtout, comme il était prévisible, la mort de Bibi Ngota qui aura ému les communautés journalistiques camerounaise et française aura pesé lourd dans le classement du Cameroun.
Du côté du gouvernement camerounais, on a réagi par l'intermédiaire d'Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement et ministre de la communication : il a critiqué les critères de classement qu'il a traitées de « manœuvres peu orthodoxes ». D'après lui, les critères utilisés ne reflètent pas la réalité.
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