Paul Biya s'emporte contre le ministre de la communication
Le ministre de la Communication, Jean Pierre Biyiti bi Essam, a transpiré à grosses gouttes jeudi 21 août 2008. Alors qu’il conduit la délégation des journalistes des médias d’Etat et quelques responsables de son ministère, pour préparer l’enregistrement du message du chef de l’Etat sur le transfert d’autorité pour Bakassi au Cameroun par le Nigeria le 14 août dernier, Jean Pierre Biyiti bi Essam aurait été interrogé sur le ratage de la retransmission de l’évènement de Calabar en direct des antennes de l’office de radiodiffusion télévision camerounaise. Constatant en même temps l’absence d’Amadou Vamoulké, le Dg de la Crtv, Paul Biya aurait laissé éclater sa colère. « Où est passé le Dg de la Crtv ? Comment avez-vous fait pour ne pas diffuser la cérémonie de Calabar au point qu’il faut zapper plusieurs chaînes de télévision jusqu’à celles de faible amplitude pour pouvoir vivre la cérémonie en direct ? ». Surpris, le ministre de la Communication en aurait profité pour « charger » le Dg. « Je ne sais pas où il est. Moi-même quand je lui donne des instructions, il ne les respecte pas », aurait répondu en substance Jean Pierre Biyiti bi Essam.
Selon des sources crédibles à la Crtv, les plus proches collaborateurs du Dg ont tenté de le joindre. En vain. Le Dga, Francis Wete a dû jouer les sapeurs pompiers. « Le président s’est inquiété publiquement sur les manquements de la Crtv. Il a conclu son propos en disant que la Crtv venait de rater un rendez-vous avec l’histoire, en ne retransmettant pas la cérémonie de Calabar en direct », affirme un membre de la délégation sous anonymat.
Grogne autour des salaires
Au cabinet du Dg où nous nous sommes rendus hier, Amadou Vamoulké n’était pas en place. Certaines sources dignes de foi expliquent que le Dg est en colère depuis qu’il a constaté que des actions d’ingérence se multiplient dans sa gestion. La dernière en date étant les différents appels d’offres publiés dans le quotidien gouvernemental par le ministre des Finances concernant le recrutement d’un consultant pour la gestion des ressources humaines et de la paye à l’office. Une prérogative qui revient au Dg.
Source: Le Messager
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