La famine menaçant la corne de l’Afrique menace aussi l’Extrême-Nord du Cameroun, d’après une dépêche de l’APA qui cite des « sources concordantes ». Comme pour la région de la Somalie, le facteur principal serait la sécheresse avec les très faibles pluies enregistrées en Afrique et ailleurs depuis quelques mois.
En effet, les produits alimentaires, agricoles ou organiques proviennent de l’élevage et de l’agriculture, lesquels dépendent fortement de l’approvisionnement en eau, approvisionnement assuré en grande majorité par la pluie.
De ce point de vue, les mois d’Avril et de Mai auront été particulièrement difficiles pour éleveurs et agriculteurs, puisque l’état de sécheresse aura été déclaré un peu partout dans le monde, en Afrique et en France notamment, avec des restrictions gouvernementales sur l’utilisation de l’eau.
Le second facteur risquant d’entraîner la famine est un argument commercial : les prix camerounais ne sont pas compétitifs par rapport à ceux des voisins nigérians et tchadiens, ce qui pousse naturellement les agriculteurs à vendre à l’extérieur.
Une concurrence peu gênante en temps normale, mais qui associée à la baisse des stocks disponibles, a fait monter les prix de 20 à 25%, a indiqué un responsable du ministère de l’Agriculture et du développement rural.
D’après un membre de la municipalité de Kousseri, ville à la frontière du Tchad, une aide gouvernementale serait la bienvenue, le risque de famine étant grand.
|