D’après des statistiques publiées par le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, pas moins de 282 partis politiques légalisés sont à dénombrer au Cameroun. Un chiffre très élevé dans un pays de 20 millions d’habitants, avec donc une moyenne de 70000 habitants par parti.
En effet, depuis l’avènement du multipartisme dans les années 90, le nombre de partis politiques a explosé, avec une cinquantaine de candidatures déposées pour la dernière élection présidentielle, dont une vingtaine de reconnues.
D’après des Minatd, le chiffre pourrait encore augmenter, puisque « d’autres demandes de légalisation des partis politiques ont été enregistrées ». Une multiplicité des partis pas du tout représentative d’une quelconque réalité électorale, puisque lors de la dernière élection présidentielle, 90% des voix ont été partagés entre les 5 premiers.
De même, à l’assemblée nationale, le Rdpc, le Sdf, l’Udc, le MP et l’Undp se partagent les sièges, aucun autre parti n’ayant réussi depuis la disparition du MDR à faire élire un député. Ce n’est pas mieux du côté municipal, puisque dix partis politiques se partagent les 300 communes du Cameroun.
Du côté des autorités, on se refuse à combattre cette floraison de partis politiques pour éviter d’être accusé d’entraver la démocratie. À espérer néanmoins que cette trop grande diversité, qui nuit à l’opposition plus qu’elle n’œuvre pour la démocratie, se règlera d’elle-même dans les années à venir.
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