Le site de la Nouvelle Expression est non fonctionnel
Jeudi dernier, le site internet Camer.be annonçait dans ses colonnes que le site internet du quotidien camerounais La Nouvelle Expression avait été piraté. En effet, selon notre confrère Camer.be, lors de la connexion sur le site, des images, sons et contenu n'ayant aucun lien avec le site étaient proposés à l'internaute.
Hier, le site internet belge annonçait que le quotidien avait pu prendre les mesures nécessaires pour s'occuper des dégâts causés par le piratage et remettre en ligne le site : pourtant malheureusement, il semblerait que les webmestres du quotidien La Nouvelle Expression aient eu à faire face à des contraintes techniques ou à une nouvelle attaque, puisque le site est actuellement en maintenance.
Ce phénomène n'est pas nouveau dans la toile camerounaise, qui pêche encore par ses lacunes au niveau sécuritaire. En effet, en Juillet dernier, le site du mindaf était fermé suite à un piratage, et n'est toujours pas fonctionnel.
Nous souhaitons aux webmestres de la version en ligne du quotidien La Nouvelle Expression de vite trouver les solutions pour remettre en ligne leur site afin de pouvoir satisfaire leurs internautes et de transmettre l'information, qui est vitale pour la diaspora camerounaise.
Un retard technique certain au Cameroun
Au delà du piratage du site de la Nouvelle Expression ou de celui du site du Mindaf, on peut se rendre compte du retard technique de l'Internet au Cameroun.
Par exemple, tous les noms de domaine inexistants avec extension camerounaise (.cm) redirigent automatiquement vers agoga.com, un de ces sites qui pratiquent de l'overcloaking. En effet, en tapant dans votre navigateur www.bonaberi.cm au lieu de www.bonaberi.com, vous serez redirigé vers agoga.
Ce site ne propose aucun contenu, mais uniquement des liens publicitaires qui généreraient quelques centaines de millions de dollars par an. En effet, les extensions de domaine .com et .cm étant très proches, il arrive certainement à beaucoup d'internautes de faire l'erreur et de tomber sur Agoga.
Faille dans la gestion des domaines .cm ou accord passé entre le gouvernement et l'industrie agoga ?
Selon le Septox, veilleur bénévole des sites internet africains, les failles sont multiples sur de nombreux sites, et il est possible de hacker, d'accéder à des données privées, ou de lire gratuitement des informations en ligne pour des quotidiens payants.
Les exemples de La Nouvelle Expression ainsi que du site du Mindaf nous rappellent à tous qu'il faut renforcer la vigilance : l'internet au Cameroun est en à son éclosion - tous les portails et sites de quotidien camerounais ont en effet moins de 10 ans -, et il convient maintenant de prendre conscience de cette donnée très importante pour nous et nos internautes : la sécurité.
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