Après plusieurs reports de son procès, Alain est enfin libre. Ce Camerounais de
26 ans a comparu le 28 décembre à Douala, la capitale économique, pour flagrant
délit d'homosexualité et a été relaxé. Son avocate, Me Alice
Nkom, présidente de l'Association de défense de l'homosexualité (Adefho), «a
soulevé les irrégularités manifestes entourant la procédure de garde à vue et la
privation de liberté» du jeune homme, souligne un communiqué de l'association.
Alain était en détention provisoire depuis le 23 novembre, et non depuis le 18
comme précédemment indiqué. Lors d'un entretien avec le vice-président de
l'Adefho, Sébastien Mandeng, l'ex-prisonnier de New-Bell avait déclaré que,
totalement abandonné par sa famille, il n'avait pas les moyens de se nourrir.
Une situation à laquelle l'association a pu remédier avec l'aide de divers
partenaires.
Quelle conclusion tirer de cette affaire? L'Adefho est convaincue que la
dépénalisation de l'homosexualité doit être poursuivie en privilégiant le combat
judiciaire. Car, ont-ils constaté, les réticences homophobes s'émoussent dans
les tribunaux. Tant au niveau du président du tribunal, du procureur de la
république, des avocats
que de l'assistance.
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