Un an après avoir lancé avec succès sa première émission obligataire d’un montant de 200 milliards de francs CFA, le Cameroun s’apprête à lancer une émission de bons du trésor d’un montant de 50 milliards de francs.
la démarche a pour but, d’après Essimi Menye, le ministre des Finances, d’élargir le marché financier : « [C'était une réunion d'information en ce qui concerne la démarche additionnelle du gouvernement d'élargir le marché financier. Comme vous savez, l'année dernière, nous avons émis un emprunt obligataire. Cette année, nous avons préparé des dossiers avec la banque centrale pour émettre des bons du trésor et cette opération va commencer demain] » a-t-il déclaré pendant la réunion d’annonce du lancement.
Dès Jeudi, d’après le Ministre, le ministère des Finances fournira les bons du Trésor auprès des services compétents, à savoir les banques commerciales agréées comme spécialistes du Trésor. Le but de l’émission est de subvenir aux besoins de l’état en termes de trésorerie en utilisant les capacités d’investissement de l’espace Cemac.
La première séquence qui sera lancée Jeudi portera sur un montant de 10 milliards de francs de bons d’une maturité de trois mois, suivie de la seconde séquence le 1er Décembre 2011 d’une émission de 10 milliards d’une maturité de six mois. Les deux dernières séquences d’un montant de 15 milliards seront lancées les 8 et 15 Décembre suivants.
D’après Essimi Menye, l’émission fait partie « [i des prévisions du budget de la loi de finances 2011 qui avait effectivement autorisé l'émission des bons du trésor [...] Les taux d'intérêt ici seront négociables. Donc, vous venez avec votre argent, vous avez votre banquier, il va négocier aussi avec le ministère des Finances en lui proposant le taux d'intérêt qu'il pense pouvoir obtenir. Donc, ça peut être 3%, 4%, je ne peux pas vous dire ici. Mais, tout ceci dépendra de la capacité de négociation de chaque banque] ».
En effet, contrairement à la première émission obligataire, les particuliers et les entreprises ne pourront investir directement dans les bons du Trésor, mais par l’intermédiaire des banques à travers des plans d’épargne. Les titres, d’une valeur individuelle d’un million de francs CFA, seront déposés à la BEAC.
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