Un atelier sous régional réunit depuis ce 1er mars 2010 à Yaoundé, des experts venus du Burkina Faso, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal et du Cameroun. Pendant cinq jours, ils tenteront de trouver des solutions pour l’amélioration de l’habitat et la promotion d’un cadre sain et salubre dans les quartiers précaires.
Dans son allocution d’ouverture, Clobert Tchatat, le ministre du Développement urbain et de l’habitat a indiqué que : « 67% de la population urbaine du Cameroun vivent dans des bidonvilles ; et la situation est loin de s’améliorer puisque ces quartiers informels, comme on les nomme pudiquement, connaissent une croissance annuelle de 5,5% ».
A Yaoundé, ces bidonvilles sont caractérisés par la promiscuité, l’habitat fait en matériaux provisoires et l’accès difficile aux maisons. « Des problèmes sociaux de toute sorte sévissent dans ces quartiers, notamment la très forte prévalence du paludisme, du Vih/ Sida et des maladies hydriques, le taux de déperdition scolaire élevé et la dépravation des moeurs et abus de toutes sortes », ajoute Clobert Tchatat pour compléter ce tableau.
Face à cela, « le gouvernement a négocié auprès de la Banque Mondiale le financement du projet de développement des secteurs urbains et de l’approvisionnement en eau potable dont l’objectif principal est l’amélioration des conditions de vie des populations vivant dans des quartiers précaires », révèle le ministre. Comme début de solution en attendant la fin de l’atelier, il a été annoncé qu’« un programme de construction de 10.000 logements sociaux et d’aménagement de 50.000 parcelles de terrains à bon prix destinés aux populations urbaines à faible revenu ».
Cet atelier est un cadre d’échanges en vue d’une planification urbaine en Afrique. Il est organisé par le ministère du Développement urbain et de l’habitat avec l’appui de l’Onu, de l’Onu habitat et de la Commission européenne.
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