Le procès de Marafa Hamidou Yaya, arrêté dans le cadre de l’opération épervier débute aujourd’hui. Celui qui a été la plus prolifique des victimes de l’opération épervier serait détenu dans des conditions médiocres, d’après le responsable de la Justice au Sdf, Ndiva Kofele Kale.
« Monsieur Marafa a été enfermé dans une petite cellule. Il était enfermé chaque jour pendant douze heures, c’est-à-dire de 20h et 8h, il était contraint à rester dans une cellule. Laquelle cellule n’avait ni lumière artificielle, non moins une lumière naturelle ; en effet dans une cellule obscure. On lui a refusé le droit de communiquer avec les membres de sa famille et même avec son avocat. »
Outre les conditions de détention de l’ancien ministre, qui se seraient améliorées grâce à l’activisme du Sdf, c’est el climat très particulier qui semblerait inquiéter les autorités. Arrêté dans le cadre de l’affaire Albatros, Marafa Hamidou Yaya jouit d’une popularité très forte au Cameroun, popularité sur laquelle il a joué en se fendant de nombreuses lettres ouvertes à Paul Biya ou au peuple camerounais, lettres dans lesquelles il a distillé de l’information à son rythme.
Trop peu au fait de ce qui se passe dans les hautes sphères, le public a largement apprécié le déballage de Marafa qu’il a posé en victime, allant jusqu’à le considérer comme une victime de la démocratie et en distribuant des tracts à sa libération à Yaoundé ou à Douala.
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