Cameroun : Amnesty International réagit à la détention de deux homosexuels
(16/08/2011)
L'ONG a déploré dans un communiqué le climat d'homophobie qui règne au Cameroun et appelé le gouvernement à abroger la loi contre l'homosexualité.
Par Rédaction Bonaberi.com
Amnesty International a réagi hier au sort de Jonas et Franky, deux jeunes Camerounais détenus pour homosexualité qui avaient été arrêtés le 25 Juillet à Yaoundé.
Dans son communiqué, Amnesty a exprimé sa crainte quant aux agressions et autres mauvais traitements dont les deux mineurs pourraient être victimes au vu des raisons de leur arrestation.
« Le Cameroun doit abroger cette loi draconienne. En arrêtant des personnes au seul motif de leur orientation sexuelle présumée, le gouvernement camerounais viole de manière flagrante les traités internationaux en matière de droits humains qu'il a signés ou ratifiés », a déploré l’ONG, rappelant que Jean-Claude Roger Mbede a été condamné à 3 ans de prison pour avoir envoyé un SMS révélateur à un autre homme.
Une situation anormale selon Amnesty, car l’homosexualité n’est répréhensible au Cameroun qu’en cas de flagrant délit, alors que Jean-Claude purge une peine uniquement à cause de son opinion sexuelle.
« Le nombre d'arrestations menées en vertu de cette loi semblait avoir diminué ces dernières années, après avoir connu un pic en 2005-2006. Mais depuis quelques mois, il semble être de nouveau en hausse. Nous exhortons les autorités camerounaises à réexaminer cette loi discriminatoire et à honorer leurs obligations aux termes du droit international relatif aux droits humains » , a conclu l’ONG.
