L'affaire du chantier naval avec Zaccaeus Frojindam bat son plein, et les avocats de la défense ont déjà établi leur ligne de défense. Pour maître Para, l'un des avocats de l'ancien patron des chantiers navals, son client ne peut être accusé de détournements de bien spublics, mais tout au plus d'abus de biens sociaux.
Pourquoi ? Tout simplement parce que d'un point de vue strictement légal, le Cnic a le statut d'une société d'économie mixte, et son patrimoine est complètement distinct de celui de l'Etat camerounais.
Il ne s'agit donc plus d'une affaire de biens publics, mais d'une affaire de droit privé. Et donc la peine initiale estimée à plus d'une dizaine d'années serait maintenant évaluée entre 1 et 5 ans de prison, ainsi que d'une amende pouvant aller de 2 à 20 millions de francs cfa.
En plus de la ligne de défense basée sur cette subtilité légale, les avocats ont pointé du doigt la forte probabilité d'une instrumentalisation montée de toute pièces pour nuire à Zacchaeus Forjindam, victime selon eux d'un complot, les appétits ayant été aiguisés par le dernier marché du Cnic avec la construction d'un Yard pétrolier avec près de 200 milliards de francs cfa en jeu.
A ce propos, les avocats ont réclamé la présence d'Antoine Bikoro Alo'o, directeur général par intérim nominé après le limogeage de Forjindam, et accusé sans détour par la défense d'avoir toujours lorgné sur le poste de ce dernier.
Pour pousser plus loin le doute, ils ont rappelé que les accusations contre Zacchaeus Forjindam ont été directement causée par un rapport de la Cameroun Audit Conseil, dont le patron Jérôme Minlend était commissaire aux comptes à la Snh et receait directement des ordres d'Antoine Bikoro Alo'o.
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