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Abah Abah : Un argentier au volant de son sort
(01/04/2008)
Le film de l'arrestation de l'ex-ministre de l'Economie et des Finances hier à Yaoundé.
Par Justin Blaise Akono

Un autre véhicule est posté derrière la grande barrière, puisqu'il y a une petite porte rouge.

A l'une des trois entrées qui mènent chez Polycarpe Abah Abah, au quartier Odza, lieu dit Koweit City à Yaoundé, côté de l'échangeur, deux véhicules sans plaque d'immatriculation sont également garés. Le décor était déjà apparemment planté dans les parages, si l'on en croit certains témoignages. "Nous avons constaté depuis près d'une semaine la présence des personnes n'habitant pas le quartier et qui partaient souvent d'ici tôt le matin", confirme un habitant, témoin de l'arrestation.

5 h 30, un Pick-up bleu-nuit du Gso, immatriculé Sn 3858, double cabine, s'arrête d'abord devant le portail, puis effectue un mouvement afin de se garer en position de départ. Les premières lueurs de la journée s'affichent et amènent les lève-tôt du quartier à quitter leurs lits. Deux badauds, un homme âgé et une jeune femme vivent de leurs maisons l'événement la scène, qui attend toujours son dénouement. C'est exactement à 6 h que l'officier de police quitte son véhicule et va sonner à l'entrée du domicile de Polycarpe Abah Abah. Il se présente par l'interphone. L'attente est très longue: 20 minutes. Le domicile de l'ancien Minefi est muni de plusieurs caméras de surveillance. La plupart des éléments des forces de l'ordre sont en civil, habillés presque en haillons, babouches aux pieds. Celui qui dirige les opérations est aussi en civil.

Ceinture

Il dispose de deux talkies-walkies. Lorsque l'officier de police sonne, sept ou huit autres éléments du Gso, en uniforme, forment une ceinture de sécurité en demi cercle devant le portail. Tous sont armés. Deux d'entre eux ont, en plus, des casques et des gilets pare-balle. C'est à 6 h 20 que le portail s'ouvre. L'officier entre. Le commandant des opérations demande à deux gardiens de la paix de l'accompagner. L'attente de la sortie en scène de l'ancien Minefi va durer 35 minutes. Puis, le portail s'ouvre sur une Peugeot 307 grise cendre (argentée) immatriculée CE 6386 S.

Au volant, Polycarpe Abah Abah. A bord, l'officier de police parti le chercher. L'ancien Minefi est en veste noire (visible de l'extérieur) avec une chemise blanche et une cravate grise foncée. Pendant que son véhicule franchit la barrière, les éléments en civil, qui avaient cerné le domicile depuis, au moins 23 h, quand l'information a commencé à circuler dans certains milieux, courent pour prendre place dans leurs véhicules banalisés restés à l'une des deux entrées, du côté de l'échangeur, puis démarrent en trombe. Le Pick-up du Gso vient après le véhicule de l'ancien Minefi. Polycarpe Abah Abah est au téléphone, l'air détendu, un petit sourire.

Un monsieur arrivé sur les lieux cinq minutes avant sa sortie, dans une Toyota Carina bleue nuit et qui lui ressemblait étrangement, n'aura pas l'occasion de l'approcher, tout comme son avocat arrivé quinze minutes après son départ. Il est alors 6 h 57 minutes lorsque Polycarpe Abah Abah quitte Koweit City, sous une très forte escorte de six véhicules et une motocyclette et, sous le regard des badauds qui se sont multipliés avec le lever du jour. Le cortège quitte Koweit City, pour une nouvelle destination : le quartier général du Gso, à Ayene, près du campus de l'Université catholique à Ekounou.

La maison gardée par plusieurs éléments du Gso, qui empêcheront quelques employés de la maison de Polycarpe Abah Abah est gardée par des éléments du Gso resté en faction et il faut montrer pâte blanche pour y accéder. C'est encore au volant de sa voiture que l'ex Minefi quittera le Gso pour la direction de la police judiciaire, au quartier Elig-Essono. Selon l'un de ses avocats, qui est intervenu au journal de 13h de la Crtv, l'on reprocherait l'ancien Minefi de non reversement de la Tva (taxe sur la valeur ajoutée) au Crédit foncier. Selon d'autres informations d'un membre de sa défense à 19h 09, la direction de la police est restée évasive, indiquant qu'aucun chef d'accusation n'avait encore été retenu contre son client.


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Source: Quotidien Mutations


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