C'est le deuxième attentat-suicide dans cette ville qui est située dans la ligne de front entre le Cameroun et le Nigeria et qui fait régulièrement l'objet d'attaques des islamistes de Boko Haram.
L'une des kamikazes, une fille de 12 à 14 ans, selon des témoins, a actionné son dispositif en début d’après-midi, un peu avant 14h. Elle ciblait manifestement la mosquée ou le marché à proximité, qui, à cette heure de la journée, grouillait de monde.
Les déflagrations ont atteint trois civils, morts sur le coup, dont le membre d’un comité de vigilance local. Quelques minutes après, les forces de sécurité ont repéré une autre fillette, chargée d’explosifs. Elle n’aura pas le temps de commettre son forfait, abattue immédiatement. Au total, cet attentat aura fait cinq morts, dont les deux kamikazes, et 19 blessés pris en charge dans différents hôpitaux de la région.
Il y a cinq mois, le 12 juillet précisément, la ville de Fotokol entrait malgré elle dans l’histoire comme la première localité camerounaise à subir un attentat-suicide. L’attentat, non revendiqué mais communément attribué aux jihadistes de Boko Haram, avait fait 12 morts. C’est, du reste, dans cette ville que les 2 500 soldats tchadiens venus à l’appel de Yaoundé, avaient établi leur quartier général.
|