4 étudiants camerounais ont été arrêtés Vendredi pour manifestation illégale, alors qu’ils voulaient manifester contre la corruption au sein des universités. Le procès a eu lieu hier et le verdict a été mis en délibéré au 17 Juillet prochain, d’après l’AFP.
Il est reproché aux prévenus, qui comparaissaient libres – ils ont été libérés Lundi – d’avoir « participé à l’organisation d’une réunion ou manifestation sans avoir fait la déclaration préalable ».
Hervé Nzouabet, président de l’Addec, Denis Atangana et les deux autres étudiants avaient prévu de faire une marche pacifique contre la mauvaise gestion à l’Université de Yaoundé II, et ont été arrêtés sur le campus. Ils ont déclaré non coupable.
L’avocat d’un des étudiants, Maître Hippolyte Meli a déclaré qu’il n’y avait « ni fait ni preuve. L’infraction n’a pas été commise », puisque les étudiants ont été arrêtés avant d’avoir démarré la manifestation. Il a aussi mis en avant que les étudiants n’étaient pas dans l’illégalité, puisqu’une loi spéciale permet au sein du campus de prévenir uniquement le recteur avant une manifestation, ce qui avait été fait par les étudiants.
Les arrestations pour manifestation illégale sont monnaie courante au Cameroun. Bernard Njonga, président de l’Acdic, avait passé une nuit en détention après avoir subi une arrestation spectaculaire au siège de son association alors qu’il avait prévu une manifestation contre la corruption au sein du ministère de l’Agriculture.
Jean Tabi Manga, ex-recteur de l’Université de Yaoundé Soa, a été révoqué et s’est vu infliger une amende de 63 millions de francs Cfa pour mauvaise gestion par le conseil de discipline budgétaire et comptable.
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