Henri Eyebe Ayissi, ministre délégué à la présidence a rendu public le verdict du Conseil de discipline budgétaire et comptable qui a eu lieu Lundi : Jean Tabi Manga et Jean Jacques Ndoudoumou, respectivement recteur de l’Université de Yaoundé II-Soa et directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics – Armp – ont été condamnés à payer 63 et 64 millions de francs CFA.
Cette sanction concerne l’affaire de gestion de l’Armp sur la période 2007 – 2010 et la gestion de l’Université entre 2007 et 2009 sur lesquelles de nombreuses violations ont été constatées. Concernant l’Armp, il a été question de violation de la loi des « primes de recouvrement des recettes de l’Armp, prime instituée en décembre 2008, au profit de certains responsables et personnels, et également servie à des personnes extérieures à ladite agence ; prime spéciale d’appui et de recouvrement, en faveur des membres du Conseil d’administration, instituée également en décembre 2008, avantages spéciaux au profit des personnels du ministère des Finances, placés auprès de l’Armp, institués par une décision spécifique en 2006 ».
Et d’après le conseil, les « les instances judiciaires compétentes seront saisies de ce constat de la violation de la loi, afin que les conséquences de droit en soient tirées, concernant le président et les membres du Conseil d’administration de l’Armp. Le directeur général de l’Armp a été constitué débiteur envers l’Agence de la somme de 62 674 378 (soixante deux millions six cent soixante quatorze mille trois cent soixante dix-huit) F CFA, représentant le montant des primes de recouvrement indûment et personnellement perçues par lui, et qu’il est condamné à rembourser », avec en prime une amende spéciale de 2 millions de francs pour les fautes de gestion.
Concernant le recteur de l’Université, 9 fautes de gestion ont été retenues : « le recteur de l’université de Yaoundé II-Soa est constitué débiteur, envers l’université, de la somme de 61 661 187 (soixante un millions six cent soixante un mille cent quatre vingt sept F CFA), représentant le préjudice financier subi par cette institution publique et l’Etat, et qu’il est condamné à rembourser. »
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