Figuraient à l’ordre du jour les points ci-après :
- " la politique gouvernementale de promotion de l’habitat social " ;
- " la politique gouvernementale d’intégration sociale de la femme camerounaise " ;
- le point de la situation dans les universités ;
- le rapport sur les assemblées du printemps du FMI et de la Banque mondiale.
A la demande du Premier ministre, les ministres en charge des affaires inscrites à l’ordre du jour ont présenté des exposés circonstanciés.
De l’intervention du ministre d’Etat, ministre du Développement urbain et de l’Habitat, il ressort que la politique gouvernementale en matière d’habitat social a connu deux périodes dans son développement.
La première, de 1976 à 1986, a vu la réalisation d’importants programmes de production de parcelles viabilisées, la construction de milliers de logements par la SIC et l’allocation aux promoteurs immobiliers d’importants crédits à des taux concessionnels par le Crédit Foncier.
La seconde période coïncide avec l’avènement de la crise économique en 1986 et la mise en place des plans d’ajustement structurel qui ont consacré le désengagement de l’Etat des secteurs productifs et donc de celui de l’habitat, d’où le déficit structurel qu’on y observe depuis lors.
Pour inverser la tendance, le ministre d’Etat, ministre du Développement urbain a préconisé le réengagement de l’Etat dans ce secteur à travers l’instauration de mesures financières et fiscales incitatives en faveur des investisseurs privés.
A l’issue du débat ouvert sur ce sujet, le chef du gouvernement a prescrit au ministre d’Etat, ministre du Développement urbain et de l’Habitat, d’assurer la coordination des actions des organismes publics intervenant dans le secteur de l’habitat.
Au ministre des Finances, il a demandé d’étudier la possibilité de mettre en place des mesures fiscales incitatives au profit des opérateurs privés sans compromettre la réalisation des engagements souscrits auprès de nos partenaires financiers.
Au ministre des Domaines et des Affaires foncières, il a prescrit la mise en œuvre de la réforme de la réglementation sur le titre foncier et le permis de bâtir.
Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille intervenait en second lieu. Elle a fait état des actions significatives engagées sur divers plans ces dernières années, dans le sens de l’émancipation de la femme camerounaise, actions qui méritent cependant d’être renforcées pour permettre à la femme d’une part, de relever les nombreux défis qui l’interpellent, et d’autre part, de prendre une plus grande part dans la lutte contre la pauvreté et le sous-développement.
Le chef du gouvernement a instruit le ministre d’œuvrer en faveur de l’accroissement des capacités techniques et opérationnelles des femmes, surtout en milieu rural, et d’étudier les moyens de faciliter l’accès des femmes aux sources de financement de manière à promouvoir l’entrepreunariat et l’auto emploi féminins.
Faisant suite au rapport du ministre de l’Enseignement supérieur sur la situation dans les universités de Yaoundé I et Buea, le Premier ministre a rappelé la volonté du gouvernement de privilégier et maintenir le dialogue républicain, dans la résolution de cette crise.
Il a fait observer que les interruptions de cours à l’instar de celle actuelle réduisent davantage la durée de la scolarité, au détriment des seuls étudiants. Aussi a-t-il engagé ces derniers à s’investir dans leurs études, principal motif de leur présence à l’université.
Il a révélé que, sur les très hautes instructions du président de la République, le gouvernement a mobilisé d’importants moyens financiers dont il prescrit une gestion rigoureuse, objective et transparente, visant exclusivement l’amélioration des conditions de travail des étudiants.
Enfin, le Premier ministre a félicité le ministre de l’Economie et des Finances pour les résultats enregistrés dans la mise en œuvre du programme économique et financier en cours. Il lui a demandé de tenir des concertations régulières avec les ministres concernés en vue de la poursuite harmonieuse de l’exécution du programme.
|