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Buea: La police tue deux étudiants
(30/04/2005)
Après deux jours d'affrontement entre policiers et étudiants, l'université de Buea compte déjà ses premiers martyrs.
Par Le Messager
Selon des sources dignes de foi, Forlem Gilbert (géology dept) et Ebwam Aloysus (Environemental science dept) ont été froidement abattus par les policiers dès les premières heures de l'après-midi

Le premier aurait reçu une balle au niveau de la poitrine tandis que le second aurait reçu la sienne au niveau de la tête. Au moment ou nous allions sous presse, les deux corps avaient été transportés à la morgue de l'hôpital général de Buea. Selon un confrère du journal The Post basé à Buea, joint au téléphone par Le Messager, les deux étudiants auraient été abattus à quelques encablures du commissariat du 2ème arrondissement à Molyko.

Sur les circonstances du décès, l’on apprend de la même source qu'un calme apparent régnait sur le campus de l'Université de Buea hier jeudi dès les premières heures de la matinée. Un communiqué du vice-Chancelor Mme Dorothy Njeuma demandant aux étudiants de reprendre le chemin des amphis avait été diffusé sur les antennes de Crtv Buea. Prenant acte de ce communiqué, certains étudiants vont reprendre le chemin des amphis, malgré la présence des forces de l'ordre non loin du campus. C'est alors que les étudiants frondeurs de la veille vont faire leur apparition, empêchant ceux des étudiants qui se dirigeaient vers les amphis de poursuivre leur chemin. Aux environs de midi, un groupe d'étudiants va converger vers le commissariat pour demander la libération de leurs camarades arrêtés la veille. Intervention de la police. Les manifestants sont dispersés à coups de matraques, gaz lacrymogènes et autre camion lance-eau. De la même source, c'est pendant les échauffourés que les deux étudiants vont tomber sous les balles des policiers. Ceux-ci ne vont pas s'arrêter là, ils vont traquer les étudiants jusqu’à leurs chambres dans les mini-cités estudiantines. Au bilan, de nombreux blessés parmi les étudiants et des objets de valeur emportés.
Au moment ou nous allions sous presse, un calme précaire régnait sur le campus et aux abords de celui-ci, les étudiants ayant décidé de marquer un temps d'arrêt pour réfléchir sur la nouvelle stratégie à adopter après le décès de leurs camarades.

Nous y reviendrons




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