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Le Problème anglophone à l'ONU
(22/04/2005)
Une délégation du mouvement sécessionniste du Southern Cameroon National Council à l'ONU...
Par Redaction

Une délégation du mouvement sécessionniste du Southern Cameroon National Council était face à la commission des droits de l’homme des Nations unies les 30 et 31 mars derniers. De retour de Genève, les leaders de ce mouvement ont donné un point de presse lundi 18 avril dernier à Bamenda.

Lors des travaux de sa 61e session, la Commission des droits de l’homme des Nations unies a accueilli à Genève une délégation du Scnc conduite par son Chairman Chief Ayamba Ette Otun, assisté du Dr. Arnold. B. Yongbang et du vice chairman Nfor Ngalla Nfor. C’était les 30 et 31 mars 2005. Rencontre rendue possible grâce à deux Organisations non gouvernementales (Unpo et Ifprerlm), spécialisées dans la protection des droits ethniques, religieux, linguistiques et les droits de minorités.

Le point de presse donné lundi 18 avril 2005 au Presbyterian Youth Centre de Azire par les leaders de ce mouvement visait donc à éclairer la lanterne des Southern Cameroonian’s et par ricochet celle du public sur l’objet de cette croisade diplomatique. On retiendra de la déclaration liminaire du vice chairman Nfor Ngalla Nfor que la délégation du Scnc s’est rendue à Genève avec une mission précise : “ En tant qu’ancien territoire placé [sous tutelle] des Nations unies, notre mission visait à réveiller la conscience de l’Onu et de la communauté mondiale en général au sujet de la douloureuse et triste réalité selon laquelle la République du Cameroun (ancien territoire sous mandat des Nations unies), en violation flagrante de la loi internationale et des résolutions des Nations unies, a annexé, colonisé et occupé le Southern Cameroon’s ; un autre ancien territoire sous mandat des Nations unies ” a-t-il déclaré.


Comme l’huile de palme et l’eau

“ La République du Cameroun, le 30 mars 2005, s’est fait prendre la main dans le sac ”, continue le vice chairman pour qui la République du Cameroun a imposé “ le néo-apartheid dans le Southern Cameroon ” mais que le monde ignore totalement parce que cela se passe entre Noirs, laissera-t-il entendre. Il trouve en cela, un crime contre l’humanité, une menace contre la paix dans le monde. Il précise que la délégation a rappelé devant cette commission que “ les Southern Cameroo-nians ont rejeté l’esclavage et sont déterminés à restaurer pacifiquement l’indépendance et la souveraineté de leur Etat ”, gage de leur fierté pour une liberté totale et droit au développement. Pour lui, la République du Cameroun et le Southern Cameroon forment deux territoires distincts avec des traités différents, des limites et des personnalités distinctes et ayant des droits à l’auto détermination.

Il rappelle tout de même que la République du Cameroun ne saurait justifier son appropriation du Southern Cameroon par la simple ressemblance de l’appellation de deux territoires ; “ ils sont en réalité comme l’huile de palme et l’eau qui ne peuvent pas se mixer et devenir un mélange homogène indissociable ”. Il tire son raisonnement sur la présence en Afrique de deux Congo et trois Guinées qui sont restés historiquement, culturellement et légalement différents grâce à la bénédiction de leur héritage colonial. C’est pourquoi le silence des Nations unies face à “ ce crime serait provocateur et susceptible d’engendrer un génocide ”, estiment les leaders de ce mouvement.

Le ministre plénipotentiaire Martin Belinga Eboutou, ambassadeur de l’Etat du Cameroun auprès des Nation unies, dans son réquisitoire, dira Nfor Ngalla Nfor, a tenté en vain le 31 mars 2005 de botter en touche ces récriminations. “ L’ambassadeur de la République dans sa défense, confirmera que son pays a criminellement annexé et occupé le Southern Cameroon, qu’ils ont réduit en deux provinces de leur territoire, la République du Cameroun ”, fulmine Nfor N. Nfor avant de poursuivre pour s’en offusquer que le ministre Belinga Eboutou “a confirmé l’existence de deux Cameroun : un, anglo-saxon, et l’autre, Francophone. La partie francophone, animée par l’esprit expansionniste et la tendance assimilationniste, a annexé et occupé la partie anglophone, le Southern Cameroon. Et pour sceller son crime contre l’humanité, le Cameroun a été toujours présenté et est traité au niveau de la communauté internationale comme une nation francophone d’Afrique”


Brutalité répressive

Plus grave, raconte Nfor N. Nfor, “ il s’attaquera publiquement à moi devant les pairs des Nations unies dans la salle de conférence ; preuve de la brutalité répressive qui caractérise le régime de Yaoundé ”. Au bout du compte, Nfor N. Nfor, Chief Ayamba et les autres sont d’avis qu’il est temps pour le Southern Cameroon de se libérer du joug de la République du Cameroun après 44 ans de domination et d’esclavagisme. D’où leur présence à la 61e session de la commission des droits de l’homme ; présence qui marque pour eux “ l’annonce de la renaissance et balise le chemin de la prétention à juste titre à siéger parmi les nations souveraines du monde. Siège suspendu avec la formation de l’Etat fédéral en 1961 ”.

C’est dire si la détermination du Scnc pour la restauration de la souveraineté du Southern Cameroon reste un processus irréversible. Autant la commission des droits de l’homme des Nations unies en est aujourd’hui informée, autant il est nécessaire de rappeler que cette affaire est pendante à la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples à Banjul où la troisième audience est envisagée pour le mois prochain.

Source: Le messager





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