Une campagne pour l`accélération de l`éducation des filles au Cameroun sera lancée lundi à Yaoundé, à l`occasion de la célébration de la 19ème Journée internationale de la femme, a appris la PANA de source officielle. Cette initiative vise à sensibiliser les décideurs politiques, les bailleurs de fonds et la société civile pour les amener à collaborer à la mise en oeuvre de cette stratégie, qui rentre dans le cadre des huit Objectifs du millénaire (ODM) fixés par les Nations unies.
Elle est parrainée par le gouvernement camerounais, en partenariat avec la Banque mondiale (BM) et le Fonds des Nations Unies pour l`enfance (UNICEF).
Malgré les efforts consentis dans ce sens, le taux de scolarisation des filles demeure encore bas dans ce pays.
En effet, au Cameroun, le taux brut de scolarisation est de 13,8% pour le périscolaire, 10,5% pour le primaire et 25,5% pour le secondaire, selon les statistiques officielles.
Pour les filles, ce taux oscille entre 6 et 7% au premier cycle du secondaire, et est de 4% dans le second cycle.
Globalement, le taux de scolarisation des filles est évalué à 71%, contre 81% pour les garçons.
Ces chiffres cachent toutefois de fortes disparités régionales. Dans les régions septentrionales du pays, par exemple, les filles représentent moins de 50% du taux de scolarisation, selon les chiffres officiels.
Dans un appel publié vendredi, le ministre de l`Education nationale, M. Joseph Owona, estime que les jeunes filles camerounaises "font l`objet d`attitudes discriminatoires telles que les préjugés socioculturels, les coutumes rétrogrades, les mariages précoces, le harcèlement sexuel, les grossesses non désirées, les travaux domestiques au sein de la société", précisant que ces handicaps font obstacle à leur scolarisation.
On rappelle que le Cameroun a souscrit à l`initiative dite "25 pour 2005" de l`UNICEF, dont le but est l`atteinte de la parité entre les sexes d`ici 2005.
D`ores et déjà, des actions pratiques et volontaristes sont menées sur le terrain, à travers notamment le Projet éducation de base (approche "Ecole des amies, Amies des filles"), mais aussi l`approche non-formelle d`éducation, qui se propose de mettre l`école à la portée des exclus du système.
En outre, le ministère en charge de la Condition féminine a organisé, le 22 décembre 2003 à Yaoundé, une cérémonie pour primer 150 meilleures élèves filles aux examens officiels dans l`enseignement secondaire général et technique, aussi bien dans les systèmes anglophone que francophone du pays.
Source: AFP
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