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Droits de la femme au cameroun
(05/04/2005)
Plusieurs barrières notamment légales empêchent l’épanouissement de la femme
Par Redaction

Malgré l’existence de texte de lois, des décrets, des institutions, malgré l’adhésion du Cameroun à différentes conventions internationales, la situation de la femme camerounaise demeure préoccupante". Ce constat est de Yvonne Léopoldine Akoa, magistrate, juge au Tribunal de première instance de Yaoundé. C’était au cours d’une table ronde organisée jeudi dernier à Yaoundé par le réseau de lutte contre la faim au Cameroun, Relufa, sur le thème "égalité des genres au-delà de 2005 : briser les barrières légales, culturelles et religieuses afin de bâtir un avenir plus sûr". Selon elle, la femme camerounaise ne participe pas pleinement aux prises de décisions politique et économique ; son statut social ne lui permet pas toujours d’exercer pleinement sa volonté, car on lui a toujours enseigné qu’elle doit à tout prix et à tout instant sauvegarder son statut de mère et d’épouse.

Les barrières qui se dressent ainsi devant elles, empêchant son plein épanouissement sont d’ordre culturel, religieux, économique mais aussi légale, malheureusement. Les limites législatives tiennent tantôt à un vide juridique qui laisse la place à tous les abus, tantôt à une ambiguïté des textes, sources d’extrêmes dérapages ou tout simplement à des dispositions iniques délibérément votées par le législateur camerounais. "En matière civile, "les fiançailles" ne sont pas réglementées, et les femmes victimes de rupture abusive de fiançailles ont bien des difficultés devant le juge à trouver un fondement légal à une action en réparation d’un quelconque préjudice" observe-t-elle. D’autre part, les imprimés actuels d’acte de mariage sont ainsi conçus qu’on ne distingue pas très bien ce qui est régime des biens de ce qui est la forme matrimoniale, toute situation qui permet à certains officiers d’Etat civil avec la complicité des époux – de déclarer des conjoints mariés, tout en les renvoyant à la réflexion, (s’agissant de la forme matrimoniale à choisir ), laissant de ce fait un blanc dans l’acte de mariage…Pour la Cour Suprême du Cameroun qui a depuis tranché le débat, en cas d’omission de la forme de mariage sur un acte, le droit commun est la polygamie. S’agissant toujours des dispositions législatives discriminatoires en matière civile, "nous avons l’article 506 du code civil qui dispose en substance d’interdiction judiciaire de la femme, le mari est de droit le tuteur de cette dernière, alors que la mariée si elle peut être nommée tutrice de son mari interdit judiciaire doit obligatoirement être assistée du conseil de famille (article 507 du code civil). Le législateur camerounais s’est obligé de lui donner un ange gardien" observe la magistrate. En matière pénale, la discrimination est posée par l’article 361 du code pénal en ce qui concerne l’adultère. Par ailleurs, le législateur pénal a omis de protéger la femme spécifiquement, pour ce qui est des violences domestiques. Au regard de tout cela, "il est urgent pour un avenir de la femme camerounaise plus sûr, que notre législateur se penche sur ce vide juridique" interpelle-t-elle.

Source: Le messager





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