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La restructuration de la Camair effective?
(04/04/2005)
la restructuration de la camair se passe comme un vol à plusieurs escales...
Par Redaction

La restructuration de la Camair, avec des passages obligés, débouchera sur la création d’une nouvelle compagnie à capitaux privés.

"La nomination d’un administrateur provisoire ne signifie pas la fin de la Camair. Au contraire, l’administrateur provisoire, qui a des pouvoirs étendus, a été nommé pour que la Camair vive et vive mieux que par le passé. " C’est Paul Ngamo Hamani lui-même qui parle. Depuis sa nomination, le 23 février 2005, l’administrateur provisoire de la Camair a constaté que l’opinion est répandue selon laquelle sa seule présence signifie la fin de la compagnie aérienne nationale. Il semble que l’on n’ait retenu que le volet liquidation. La vérité, sur laquelle on a peut-être pas assez insisté, réside dans le fait que la feuille de route de l’AP consiste en l’assainissement de l’entreprise qui débouchera ensuite sur la naissance d’une nouvelle compagnie à capitaux majoritairement privés. C’est pourquoi l’on parle à juste titre de privatisation. Un processus de restructuration est donc lancé qui passe par diverses mesures qui, bout à bout, devraient produire des résultats. En ce moment, les vols sont plus réguliers, arrivent et partent à l’heure. C’est déjà ça.

Restructuration

Le premier objectif est de conduire le processus de scission-liquidation-privatisation. Pour cela, il faudra forcément rétablir l’équilibre dans l’exploitation. L’on n’a pas eu besoin d’un audit pour dresser l’état de la maison. Un état des lieux a simplement été adressé au gouvernement, désormais garant de la survie de la compagnie. Pour les pouvoirs publics, la restructuration de la compagnie est l’un des repères pour l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte. Les mesures spéciales prises pour que l’entreprise survive visent au retour à des méthodes de gestion plus orthodoxes, au redimensionnement du réseau, à la reconquête de la clientèle, à la sécurisation des recettes, au retour de la discipline au sein d’un personnel plutôt démobilisé, à la réduction des effectifs pléthoriques et du train de vie, à la réduction des charges en un mot.

Créances et dettes

La dette de la Camair est estimée entre 60 et 65 milliards de francs Cfa. Elle a d’ailleurs repris langue avec ses différents partenaires et fournisseurs. L’Etat, pour sa part, a payé tout ce qu’il devait et ne doit plus rien à l’entreprise. Au demeurant, c’est elle qui doit de l’argent à l’Etat. Le gouvernement qui a apporté un soutien important à l’entreprise depuis le début de l’année 2005 a même consenti des avances auprès des assurances en vue de la récupération du" Dja ", actuellement en panne à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Mieux encore, c’est grâce à son apport qu’un mois de salaire a été payé, ces temps-ci. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, le temps des subventions est révolu et il faudra que la Camair vive de ses recettes. D’où la question de la flotte et du réseau.

Flotte et réseau

Actuellement, la flotte de la Camair comprend un Boeing 757 et deux Boeing 737. Le premier appareil assure les longs courriers, la liaison avec Paris précisément. Les deux autres appareils sont exploités pour les lignes domestiques (Douala-Yaoundé Nsimalen, Garoua, Maroua) et les lignes sous-régionales (la côtière en Afrique de l’Ouest, Johannesburg en Afrique du Sud et les dessertes en Afrique centrale). Il est crucial que la compagnie récupère le " Dja " qui, jusqu’à la panne qui l’affecte, assurait les longs courriers avec sa capacité en passagers et en fret. Or, avec les importations et les exportations qui se situent à un bon niveau, la Camair ne peut se permettre plus longtemps de perdre des marchés. Des pourparlers sont menés qui devraient aboutir avant la fin du mois d’avril prochain au retour dans la flotte du " Dja ".

Personnel

En ce moment, beaucoup de décisions sont prises dans la maison qui affectent le personnel. Le calme semble règne et on n’entend plus ces menaces de grève et autres. Peut-être un état de grâce. Paul Ngamo Hamani se vante d’avoir instauré le dialogue avec le personnel et les syndicats. Quelque chose va être fait dans le sens de la réduction du personnel, environ 1 300. Les effectifs doivent s’adapter aux exigences de l’heure et d’ailleurs, il existe des standards internationaux dont la Camair s’est éloignée. Il s’agit de ratios qui prévoient par exemple qu’une compagnie emploie des effectifs en fonction du nombre d’avions qu’elle exploite. Cela dit, l’administrateur provisoire laisse entendre qu’il ne va pas s’agir " de mettre à la porte du jour au lendemain des gens qui ont des familles et qui ont travaillé de longues années dans la boîte ". Un ensemble de paramètres sera pris en compte, les décisions seront arrêtées après concertation et avec l’aval du gouvernement. Dans la même logique, des mesures ont été prises allant dans le sens de la réduction du train de vie de la maison et notamment de certaines catégories de personnel. On y voit la contribution du personnel à l’effort de redressement. Les salaires n’ont bien entendu pas été touchés. Pour Paul Ngamo Hamani " nous sommes pauvres et quand on est pauvre, on compte ses sous et on fait attention à la dépense ".

Source: Cameroun Tribune






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