Depuis plus d’un mois, 12 personnes chargées de l'inventaire du patrimoine forestier national ont été arrêtés par les Equato guinéens et sont détenus dans ce pays. Selon les sources proches de la délégation provinciale des Forêts et de la Faune du Sud, ils auraient été molestés par leurs ravisseurs alors qu’ils " étaient entrain d’accomplir leurs missions de recensement du patrimoine forestier camerounais le long de la forêt limitrophe d’avec la Guinée Equatoriale ".
A la préfecture de la Vallée du Ntem, Aboubakar Njikam, le maître des lieux fera savoir que des procédures diplomatiques ont été engagées dans l’optique de la libération des 12 personnes. Toutefois, il reconnaît que "depuis que le pétrole coule dans ce pays, les Equato guinéens sont devenus très belliqueux et font de nombreuses intrusions inexpliquées au Cameroun ". L’on apprendra qu’en fait, " la Guinée Équatoriale vit dans la psychose des coups d’Etat et se méfie par conséquent de tous ses voisins ".
Face à cette menace sans cesse grandissante que constitue la Guinée Équatoriale, et en attendant qu’elles soient opérationnelles, certaines mesures allant dans le sens de sécuriser la zone frontalière ont été prises par la partie camerounaise. On parle notamment de la création à Ambam d’un escadron de Gendarmerie et un peloton à Olamzé, une autre zone frontalière, et la réactivation de la commission mixte Cameroun/Guinée Équatoriale à l’instar de celle d’avec le Nigéria.
On se souvient que ce n’est pas la première fois que certains citoyens camerounais sont victimes de ces actes de xénophobie venant de la part du voisin. La dernière en date étant le cas de ce chef traditionnel d’Ambam qui a été enlevé et séquestré et qui n’a été libéré que plusieurs jours après l’intervention d’une délégation conduite par le préfet de la Vallée du Ntem.
Source: Mutations
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